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L'authenticité, pour l'âme vivante, exclut tels arrangements qui consistent à camoufler les attraits et les obstacles , elle pousse le sujet en ligne droite vers ce qu'il aime, de toute l'exigence de sa volonté dépouillée

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce mercredi de la 28ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Rm 2, 1-11

Ps 61

Évangile Lc 11, 42-46 

Les malédictions contre les pharisiens, que nous allons méditer, aujourd'hui et demain, nous les avons déjà rencontrées en Matthieu 23/23(mardi de la 21ème semaine ordinaire).  

l'Église nous les remet une deuxième fois devant les yeux, pour que nous les intériorisions davantage, en nous les appliquant à nous-mêmes et non pas en les appliquant aux autres. 

"Malheureux êtes-vous, pharisiens..." Jésus a-t-il dit cela une seule fois ? ou plusieurs fois ? Matthieu dit explicitement que Jésus a prononcé ces invectives en plein public, devant les foules. Luc, au contraire, a l'air de suggérer que Jésus a dit tout cela chez un pharisien qui l'avait invité à manger. 

Nous savons que les auteurs anciens avaient de grandes libertés d'utilisation des matériaux historiques, quand ils écrivaient. Et les évangélistes en particulier ont utilisé largement ce procédé de "regroupement".

Luc a pu grouper ici, au cours de ce repas chez un pharisien, des propos tenus, de fait, ailleurs.  

Pourtant, il nous est bon de suivre la suggestion de Luc, et de contempler, un instant, Jésus en train de faire, aussi, un apostolat individuel. Jésus aimait les pharisiens... Il ne pouvait pas ne pas avoir l'idée de les guérir de leur hypocrisie.  Pour nous accompagner dans notre prière, je vous propose cette réflexion de la Sœur Catherine (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).  « Malheur » … Ou plutôt « Hélas » … Profonde douleur de Jésus devant la part de nous-mêmes qui oublie que l’accomplissement de la loi ne peut se faire que dans l’amour. 

Malheureux homme qui, dès lors qu’il a accompli les obligations et les lois de sa religion, croit qu’il est en règle avec Dieu et qu’il peut se faire juge de ses frères.

Il se trompe de Dieu, car le Dieu que Jésus nous révèle ne veut pas être servi mais être aimé et rencontré gratuitement. Il se fait homme au milieu des hommes pour que nous nous approchions sans crainte de lui. Il ne nous appelle plus « serviteurs », mais « amis » (cf. Jn 15, 15). 

Dieu n’est pas le grand inquisiteur qui compte nos faux pas et nous contraint à observer les multiples préceptes de la religion. Il est celui qui juge selon la vérité, avec bonté et patience, dans l’amour.

Il fallait observer la loi, sans abandonner l’amour ! Divin équilibre du jugement de Dieu !  Si le Dieu que nous cherchons et que nous rencontrons dans le visage de Jésus ne nous surprend plus, s’il ne nous convoque pas en dehors de nos habitudes et de nos certitudes bien pensantes, à l’écart de nos chemins biens conformes aux préceptes moraux que nous nous fixons et aux lois de l’Eglise, est-il encore vraiment le Dieu de Jésus Christ, le Dieu de tous les horizons, le Dieu de toutes les rencontres, le Dieu qui donne et qui pardonne sans limite ? 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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