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Massacres de Kaziba : La Société civile plaide pour la justice transitionnelle en faveur des victimes

La société civile noyau de Kaziba en territoire de Walungu au Sud-Kivu plaide pour l'effectivité de la justice transitionnelle en faveur des victimes des massacres du 28 octobre 1996. Elle l'a exprimé ce vendredi 29 Octobre 2021 à l'occasion de la première commémoration des massacres commis, selon le rapport Mapping, par des éléments de l'APR/AFDL.

Cette structure citoyenne a fait savoir que les massacres ont été perpétrés dans plusieurs villages, notamment : Kashozi, Lwanguku, Ngando, Namushwaga, Butuzi, Kaziba centre, Muhumba et Cirhumba,... où de 200 personnes ont été massacrées, d'autres brûlées vives dans leurs maisons au Sud de Kaziba. Les victimes ont été enterrées dans des fausses communes.

Elle regrette que 25 ans après, aucune justice n'a été rendue pour les victimes et le vrai nombre de morts n'a jamais été rendu public. A travers cette première commémoration la société civile a voulu montrer à la communauté internationale que réellement il y a eu des massacres à Kaziba mais aussi l'amener à s'impliquer pour l'effectivité de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

Pour elle, il est temps d'arrêter de dire qu'il y a jamais eu des massacres à Kaziba car toute cette communauté est liée par une histoire et ensemble, elle doit lutter contre cet ennemi commun qui a grandi dans le calme de l'ignorance des crimes grave commis dans cette chefferie.

"Il est difficile de construire la paix et le développement dans une situation d'intimidations, des menaces, des traumatismes et sur des fausses communes. Fermer la bouche et les yeux devant les massacres de Kaziba dénote d'une pure complicité. Nous vous exhortons de vous joindre à nous pour mettre fin à cette honte et exiger justice", a dit son président dans son mot de circonstance, M. Birindwa Nanzenene. 

 La société civile a besoin d'une justice transitionnelle équitable pour juger et condamner les bourreaux et que réparation soit faite pour les victimes. 

Cette commémoration soutenue par la Fondation Panzi a été marquée par plusieurs activités, entre autres : la célébration eucharistique à la paroisse de Kaziba, le dépôt des gerbes des fleurs sur les fausses communes, les témoignages des victimes au tour du feu, des allocations des personnalités et structures de la société civile,...

Pour la Fondation Panzi, à travers cette commémoration, les communautés ont été sensibilisées sur les crimes commis et a facilité la consolidation des comités des victimes. Elle s'est réjoui d'une demande formelle des actions en justice formulée par les victimes, mais également à un engagement des acteurs clés de la coutume, notamment le Mwami Dirk Majiri IV et de la société civile à faire des actions d'identification et de sécurisation des sites des massacres.

Cette commémoration s'inscrit dans la suite des actions à mener dans la suite des recommandations de la caravane pour la paix et la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

 

 

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