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Ce n'est pas "l'Avoir" qui compte, c'est "l'Être"... On peut "avoir" beaucoup, et "être" un pauvre type, méchant, malheureux.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce samedi de la 31ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Rm 16, 3-9.16-22.27

Ps 144

Évangile Lc 16, 9-15 

Nous allons entendre, aujourd'hui, de la bouche même de Jésus, un commentaire de la parabole d'hier "l'Itendant astucieux".

A travers des formules, certaines claires, d'autres assez énigmatiques, Jésus donne son point de vue sur "l'argent".  Nous avons tous remarqué, dans d'autres passages de l'évangile, combien Jésus met en garde contre la richesse, comme si elle était un obstacle absolu à la vie chrétienne.

Ici, nous allons retrouver le même point de vue, mais avec des indications extrêmement positives sur l'utilisation de l'argent : 

1. Pour Jésus, l'argent est une "petite chose". La grande affaire pour Jésus, c'est la vie éternelle, ce sont les biens divins, les choses spirituelles.                                                             2. Pour Jésus, l'argent est un bien "étranger". L'argent n'est pas le "bien véritable" de l'homme, ce qui fait qu'un homme est un homme. La richesse matérielle ne fait pas qu'un homme soit bon, ni intelligent, ni heureux, ni grand humainement. La valeur véritable est ailleurs.                                                                     3. Pour Jésus, l'argent est souvent "malhonnête", un "mammon d'iniquité". Jésus rejoint, tout simplement, ici, le sens populaire : l'argent qui est si difficile à gagner et si utile, qui est le fruit du travail... est, souvent aussi, hélas, le fruit de l'oppression, de l'avarice. La malhonnêteté est, ici, spécialement grave, car elle frustre les autres de ce à quoi ils auraient droit.                                                                           4. Pour Jésus, l'argent peut "servir", et devenir ainsi un symbole de l'amour.

Faites-vous des amis avec l'argent malhonnête. C'était, au fond, le sens de la parabole de "l'intendant astucieux".

A la limite, Jésus semble dire : "tant mieux si votre coffre se remplit, à condition qu'il se vide à mesure qu'il se remplit. 

Pour nous accompagner dans notre prière, je vous propose cette réflexion de la Sœur Marie(carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Comment comprendre de telles paroles de Jésus ? Justifierait-il une utilisation malhonnête de l’argent du moment que l’on se fasse des amis ? Utiliser l’argent sale au profit de la relation amicale ? Une telle compréhension grince avec tout l’Evangile… et donc je propose une autre lecture. 

J’observe que Jésus construit une opposition sur trois points : L’injuste et le fidèle Mamon (Le Dieu argent) et Dieu Le bien d’autrui et votre bien  Il invite donc à choisir. Il convoque à la responsabilité et la cohérence dans l’attitude adoptée.

Dans nos sociétés, nous ne pouvons avoir de relations et vivre sans monnaie d’échange. Et c’est pourquoi, sa gestion fait l’objet de l‘éducation des enfants : comment en avoir, comment la gérer, comment respecter l’argent des autres etc…  L’argent n’est pas sale en lui-même, c’est nous qui le rendons propre ou non.

Que de scandales financiers sur terre ! Et combien les scandales financiers qui concernent l’Eglise, les disciples du Christ nous choquent ! Ils nous choquent car nous y percevons une incohérence : « Ils ont choisi le Christ et ils détournent l’argent…ils ont choisi Dieu Un et utilise Mamon, le Dieu argent ». En quelque sorte, ils sont devenus polythéiste…  Choisir de mettre ses pas dans ceux du Dieu Un renvoie à une responsabilité : lui être fidèle. C’est la relation à Dieu qui est questionnée ici.

Et les Pharisiens le perçoivent bien car ils finissent par se moquer de Jésus : la moquerie est une défense si maladroite… Choisir le Dieu Un est un chemin étroit qui nous renvoi à notre relation à lui, à notre liberté et notre responsabilité… Aujourd’hui, visitons nos petites magouilles, nos petits arrangements et revenons au Dieu Un.  un péché, mais ‘ne le laisse pas devenir ton maître ; qu’il te serve, et que tu sois son maître’].

Expression que je comprends mieux si je relie cette péricope 16,9-15, directement à ce qui précède 16,1-8 ;les v9-15 étant l’application de la parabole pour ses auditeurs. Donc, se servir des richesses et non les idôlatrer. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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