Attaque de Mikenge : Le gouvernement Ngwabidje contredit l'armée en terme de bilan
La coalition Gumino-Twigwaneho a mené une attaque contre le village de Mikenge à plus au-moins 40 km au Nord de Minembwe en territoire de mwenga au Sud-Kivu.
L'attaque a eu lieu le dimanche 14 novembre 2021 vers 22h30.
Selon le Major Dieudonné kasereka, porte parole secteur opérationnel sukola2 sud sud kivu, cinq personnes ont été tuées, huit autres blessées et douzes maisons brulées.
Ce bilan encore provisoire est attribué à la coalition Gumino -Twigwaneho contre les paisibles citoyens à Mikenge en territoire de mwenga, dit officier militaire, qui précise que les blessés suivent les soins à l'hospital général de Référence d'Itombwe.
Il précise par ailleurs que ces groupes armés auraient mené cette attaque en représaille de l'attaque du village de Bibokoboko dans les hauts plateaux de Fizi les mois derniers.
"Les personnes tuées et blessées à Mikenge sont des enfants, des femmes et des vieillards. Pour limiter les dégâts collatéraux, les militaires se sont réservés de riposter nuitamment, de peur de confondre la population civile aux assaillants", affirme-t-il.
Il a néanmoins précisé que lundi matin 15 novembre, les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont riposté à l'attaque et réussi à libérer les personnes prises en otage par ces rebelles.
De son côté, le gouvernement provincial du Sud-Kivu a donné un bilan contraire à celui de l'armée congolaise.
Contrairement à l'armée, le porte parole du gouvernement du Sud-Kivu, M. Jérémie Basimane, fait un bilan de 6 morts, 7 blessés, 12 maison incendiées et quelques déplacements.
Pour le gouvernement Ngwabidje, les blessés sont internés à l'hôpital de Mikenge, tandis que pour l'armée, ils ont à l'hôpital général de référence d'Itombwe.
Quoique le gouvernement provincial annonce à travers son communiqué que l'armée et la police s'emploient à rétablir la quiétude dans cette partie de la province et poursuivre sans relâche l'éradication totale des groupes armés dans cette partie, il est claire qu'entre l'armée et le gouverneur provincial, il y a un déficit communicationel.
Pour rappel, lors de l'attaque de la ville de Bukavu en date 3 novembre 2021, le gouverneur de province, M. Theo Ngwabidje, avait demandé à la population de vaquer à ses occupations en rassurant que la situation était sous contrôle de l'armée.
Par contre, le commandant de la 33e région militaire avait demandé à la population d'être vigilante et rester à la maison pour permettre aux forces de sécurité ratisser large.
