Image Post

Sud-Kivu : P-DDRC-S, les femmes actrices de la société civile s'opposent à la présence des hommes concernés par le désarmement et démobilisation

La Fondation Panzi a, dans le cadre de son projet Badilika en collaboration avec les organisations de la société civile et d'autres actrices influentes, à travers le projet "programme pour la promotion des droits des femmes à la paix et à la sécurité au Sud-Kivu", a organisé du 16 au 17 novembre, des journées de réflexion des femmes actrices de la société civile.

Elles se sont tenues dans la salle de l'Institut français de Bukavu.  

Avec l'appui financier de National Endowment for Democracy "NED", ces journées avaient pour objectif de susciter l'attention des femmes sur des questions de paix et de sécurité, analyser le contexte sécuritaire, faire une note de plaidoyer pour la réussite du processus de pacification et de sécurité, mais aussi formuler des recommandations aux autorités provinciales et nationales afin que la paix durable soit rétablie au Sud-Kivu.  

Durant les deux jours, ces femmes leaders ont mené un aperçu sur la résolution 1325 du conseil de sécurité des nations unies, l'accord de paix d'Addis-Abeba, les accords de Murhesa et de Rio pour la sécurité de la province du Sud-Kivu.   

Selon Mme Néné Bintu, vice présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, les femmes actrices ont noté la non participation dans les conseils locaux de sécurité et dans des négociations de paix dans la sous région d'une part et d'autre part, certaines femmes ne s'intéressent pas aux questions sécuritaires.  

Elles ont également émis une inquiétude par rapport à la dégradation de la sécurité en République Démocratique du Congo, car selon elles, c'est chaque jour que des bruits des bottes sont entendus dans les hauts plateaux d'Uvira, Fizi et le territoire de Kalehe au Sud-Kivu et dans d'autres parties du pays.  

Pour elles, les signaux sont au rouge car des incursions des groupes armés étrangers sont documentées par tout et peuvent entraîner les pays vers l'implosion d'une guerre qui ne dira pas son nom.   

"Les femmes sont inquiètes car lors des guerres ou des conflits armés, elles payent le lourd tribut. Il a été question d'alerter les autorités provinciales et nationales pour qu'elles prennent à temps leurs responsabilités pour éviter le pire", dit Nene Bintu.  

Dans leur déclaration finale, ces femmes actrices de la société civile du Sud-Kivu ont recommandé au gouvernement congolais de s'investir pour mettre fin à cette situation d'incertitude sécuritaire, faire participer les femmes au sein des conseils locaux de sécurité et dans des réunions régionales portant sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo.  

Par ailleurs, elles ont dénoncé le fait que la mise en place des animateurs du P-DDRCS n'a pas tenu compte du genre, mais également ce programme contient des personnes qui sont concernées par le désarmement et la démobilisation.  

"Nous voulons que ce programme réussisse, raison pour laquelle nous demandons la prise en compte de la femme dans la mise en place de l'équipe de coordination. Les personnes concernées par le désarmement et la démobilisation ne doivent être nommées dans ce programme", soutien Mme Néné Bintu.

laissez votre commentaire