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Sud-Kivu : les femmes actrices de la société civile demandent au chef de l'État d'exiger la publication des annexes du rapport Mapping

Les femmes actrices de la société civile du Sud-Kivu demandent au chef de l'État de s’impliquer pour l’instauration d’un Tribunal International Spécial pour la République Démocratique du Congo et la justice transitionnelle.

C'est l'une des recommandations contenues dans leur déclaration sanctionnant la table des droits de la femme à la paix et à la sécurité au Sud-Kivu.    

Organisée par la Fondation Panzi dans le cadre de son projet Badilika en collaboration avec les organisations de la société civile et d'autres actrices influentes, à travers le projet "programme pour la promotion des droits des femmes à la paix et à la sécurité au Sud-Kivu" avec l'appui financier de National Endowment for Democracy "NED", cette table ronde a permis aux femmes actrices de la société d'analyser le contexte sécuritaire et l'implication des femmes dans les instances de prise des décisions.  

Dans cette déclaration, elles constatent qu’au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la Police Nationale Congolaise on compte des éléments cités dans les graves violations de droits de l’homme commis au pays sans être jugés et condamnés et d’autres manquent de professionnalisme et de formation adéquate car ayant été  recrutés sur base d’amnistie ou de processus de réintégration des miliciens dans l’armée ou la police. Pour elle, cette situation fragilise ces institutions et favorise l’insécurité grandissante et l’impunité.  

Elles ont aussi demandé au chef de l'État Congolais, Félix Tshisekedi, d’exiger la publication des annexes du rapport Mapping pour que justice soit fait aux victimes des crimes graves commis sur le sol de la République Démocratique du Congo.   

Par ailleurs, elles font remarquer que les femmes sont tourmentées par les conflits armés récurrents dans les moyens et hauts plateaux de Kalehe , Fizi, Uvira, Mwenga et Shabunda par des groupes armés locaux et étrangers causant de déplacements massifs de population sans assistance humanitaire, des morts, de perte d’élevage , d’habitats (incendies systématiques de villages) et autres biens d’une part et d’autre part  par la récente incursion sur la ville de Bukavu en date du 3 novembre 2021 par le groupe armé dénommé CPC-A 64.  

Selon elles, le president de la République doit revoir l’ordonnance de nomination des acteurs du programme DDRC-S en intégrant la dimension genre et en excluant ceux qui ont trempé dans la commission des crimes  en République Démocratique du Congo.  

En exigeant la publication des annexes du rapport Mapping et la création d'un tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo, les femmes actrices de la société civile du Sud-Kivu joignent leurs voix à celle du prix Nobel de la paix 2018, Dr. Denis Mukwege, qui estime que seule la justice transitionnelle en faveur des victimes des graves crimes commis sur le sol congolais est la voie pour une paix durable en RDC.

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