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RDC : COJESKI dénonce plusieurs cas de viols et violences dont sont victimes des réfugiés à Goma

Le collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo Kinshasa (COJESKI) a dénoncé vendredi 03 décembre ce qu’elle qualifie de situation désastreuse des réfugiés, des demandeurs d’asile au Nord-Kivu en particulier et à l’Est de la République Démocratique du Congo en générale.  

D’après l’organisation, la province du Nord-Kivu héberge des milliers des réfugiés estimés à 700,000 qui n’ont pas des documents, qui ne sont pas identifiés, et ne sont pas protégés pendant que le HCR n’en compte que 3000. L’organisation dénonce le rapatriement forcé de réfugiés et l’arrestation arbitraire et l’enlèvement de certains réfugiés en cette période de l’état de siège.

« Nous sommes fortement inquiets par la culture de rapatriements forcés des réfugiés et demandeurs d’asile vers le Rwanda sous la bénédiction de UNHCR, de la CNR et de la MONUSCO dont certaines estimations de la CNR indiquerait que plus de 100,000 réfugiés ont déjà été rapatrié surtout vers le Rwanda. Nous observons que ceux-là qui sont rapatriés décident encore soit de rentrer en RDCongo soit d’aller vers l’Ouganda car selon eux ils ne seraient pas en sécurité au Rwanda », confie à Libre Grand Lac Jackon Baguma, membre de COJESKI en province du Nord-Kivu.

Certaines victimes rencontrées par Libre Grand Lac se plaignent et dénoncent différentes violences dont elles sont victimes au quotidien.

« J’ai été plusieurs fois violée ici en RDC, la première fois c’était en date du 15 novembre 2016. Nous étions au nombre de 12 femmes, nous sommes parties récolter des patates douces. Certaines parmi nous avaient été opérées, d’autres avaient été enceintées. Je suis partie tout dire à HCR, mais rien n’a été fait », raconte Furaha à Libre Grand Lac.

Ayant été plusieurs fois cité, nous avons posé des questions au HCR pour sa version de fait. Le haut-commissariat pour les réfugiés a rejeté certaines de ces déclarations.

« Toute personne qui a le statut de réfugié et une personne qui est arrivée ici et qui s’est présentée à la commission nationale des réfugiés. Celui qui demande l’enregistrement et qui poursuit un processus de détermination de statut de réfugié, une fois que la commission nationale détermine avec une commission qui va à Kinshasa que la personne mérite le statut de refugie », précise à Libre Grand Lac, Jackie keegan, cheffe de la sous délégation HCR Goma.

Jackie keegan, qui insiste sur le respect de la procédure, invite ainsi toutes les personnes en situation de réfugiés au Nord-Kivu à venir vers le HCR pour les orientations dans les limites des moyens de l’organisation.

« Qu’ils nous rapprochent directement, on est en contact avec les réfugiés, ils ont mon numéro de téléphone, ils ont les numéros de téléphone de tout le staff qui est ici. On est en contact très tôt le matin ou le soir. Je les encourage à nous rapprocher et à nous présenter leurs problèmes. Je ne vais pas promettre qu’il y a de l'argent qui va tomber du ciel, il y a des limites à ce qu’on peut faire », lance Jackie keegan.

COJESKI dit avoir constaté qu’au moins 85% des opérations de bouclage à Goma ont ciblé les milieux habités par les réfugiés et les demandeurs d’asile à Rusayo, Kituku, Bujovu, … Elle estime à 1000 personnes qui ont déjà été rapatriées surtout vers le Rwanda et dont une grande partie seraient des demandeurs d’asile.

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