Image Post

Fizi : Commémoration des massacres de l'espace Fizi-Itombwe à Mwandiga

Début ce 29 décembre 2021, des commémorations des massacres de Makobola et de ses environs dans l'espace Fizi-Itombwe à Mwandiga dans la ville de Baraka en province du Sud-Kivu. 

Pendant deux jours, les habitants de cet espace et d'ailleurs vont exercer leur devoir de mémoire par des symboles, actes et initiatives pérennes afin d'ériger des murailles pour que des telles situations ne se répètent plus.  

Toujours organisées à Makobola, les cérémonies commémoratives des massacres de l'espace Fizi-Itombwe sont tenues cette année à Mwandiga afin de faire connaître ce site des massacres au monde car Fizi-Itombwe compte environ 20 sites non répertoriés par le rapport Mapping. 

En effet, en date du 14 juillet 1999, des rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie "RCD" avaient rassemblé plus 60 personnes et les avaient brûlé vives dans une maison à Mwandiga dans la ville de Baraka au Sud-Kivu. Les victimes avaient ensuite été enterrées dans une fosse commune.

Pour Mwalo, asbl organisatrice, cette commémoration vise à recouvrir des mécanismes de justice transitionnelle pour bâtir le chemin de la réconciliation et de paix, mais aussi obtenir de la communauté internationale et des Nations Unies en particulier, le soutien à l'initiative visant l'établissement d'un tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo. 

L'objectif est de réclamer l'avènement du processus des mécanismes de justice transitionnelle via les recommandations du rapport Mapping et l'engagement collectif a l'instauration d'un État de droit gage de toute paix dans cette partie de la République, sensibiliser des communautés entières sur les crimes commis chez eux et consolider les comités victimes.

Le professeur docteur Obedi Nyamangyoku, facilitateur des activités de commémoration a aussi fait remarquer que le but de cette commémoration est de dégager les blessures pour espérer à une cohabitation pacifique entre toutes les tribus de l'Est de la République Démocratique du Congo.

"Nous voulons une cohabitation pacifique et durable, mais il faut des préalables. Ces préalables sont entre autres, la justice transitionnelle avec quatre piliers ( la vérité, la justice, les réparations et les garanties de non répétition). On nous force à cohabiter alors qu'il y a des blessures. Il faut une justice, gage d'une paix durable", dit-il.

Il a, à l'occasion, remercié le prix Nobel de la Paix 2018, Dr. Dénis Mukwege, pour le soutien à la tenue des cérémonies commémoratives, mais également pour son plaidoyer au niveau international afin d'obtenir justice pour les victimes.

"Cette lutte à un leader et ce leader pour nous en République Démocratique du Congo est le Dr. Dénis Mukwege. Nous disons merci à cette bénédiction nationale qui fait un grand plaidoyer pour que nous puissions cohabiter ensemble, mais en promouvant la justice. Son combat est le nôtre, nous l'accompagnons car seul, il ne saura pas. Nous sommes des cymbales aux côtés d'un grand tambour pour qu'il y ait ce tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo", renchérit-il.

La Fondation Panzi de son côté encourage le Mouvement associatif "Mwalo" pour cette courageuse initiative, qu'est de commémorer les massacres commis chez eux, car à sa connaissance elle a toujours été inspiratrice pour d'autres coins de la province et la première de cette ampleur. Elle a eu lieu grâce aux fonds de "Mankind Is Business" (MIMB),

Cette commémoration a connu la participation des plusieurs autorités, notamment le délégué du ministre national de la justice, les députés provinciaux, le maire et la notabilité de Baraka, ainsi qu'une équipe du projet Badilika, chargée de la mobilisation et de la caravane de la paix et la vulgarisation du rapport Mapping.

 

laissez votre commentaire