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Il faut deux témoins pour garantir la vérité d'un fait. Après Syméon mû par l'Esprit, c'est Anne la prophétesse. Pauvre elle aussi selon le cœur de Dieu, elle peut reconnaître dans un enfant qui balbutie Celui qui s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, 
 
Paix !
 
Voici la méditation pour ce jeudi 30 décembre (6ème jour dans l’octave de la nativité/C
 
Lecture 1 Jn 2, 12-17
Ps 95
Évangile Lc 2, 36-40
 
Anne fait partie de ce groupe des pauvres de Yahveh, les « anawim » ! Elle n’a rien à elle. Elle n’a même pas eu beaucoup de joie dans sa vie. La malchance est tombée sur son foyer. Elle serait toute seule, si elle restait dans sa pauvre maison de vieillard.
 
Alors, elle a trouvé une solution : elle le plus de temps au temple, elle prie « jour et nuit ». Elle est tellement âgée, peut-être diminuée en ses forces physiques par la maladie qu’on ne lui demande plus rien… et elle pourrait se croire inutile 
 
Mais, près de Dieu, elle a trouvé une solution, elle fait de sa vie une « offrande", elle "sert Dieu", elle jeûne : toute sa vie est une sorte de sacrifice qui monte vers le ciel, comme la fumée de l'encens à l'offrande du soir.
 
Et alors sa vie, sa pauvreté, est d'une infinie valeur : c'est elle qui sauve le monde. Cette femme a plus d'importance aux yeux de Dieu que tous les docteurs de la Loi et les prêtres qui accomplissent leurs fonctions officielles dans le Temple.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Catherine (www.carmelsaintjoseph.com).
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)
 
Aujourd’hui, une femme très avancée en âge accueille un enfant, un bébé. 
 
Notre société n’aime pas trop le grand âge, et elle essaye d’en cacher les marques par de nombreux artifices. Pourtant, l’Evangile nous révèle toute la sagesse et la vigueur qui jaillissent de cette rencontre, tant pour Anne que pour Jésus.
 
La longue attente et la fidélité d’Anne ont creusé en elle une grande sagesse, exprimée par sa capacité d’accueillir Celui qui vient, comme une Bonne Nouvelle. Si sa vue et son ouïe ont baissé à cause des années, son acuité spirituelle, elle, au contraire, s’est affinée : Eveillée au long des jours et des nuits de son existence, Anne ne rate pas le rendez-vous de Dieu qui vient dans la chair fragile d’un nourrisson … Elle reconnaît Dieu là où personne ne l’attend et elle en parle !
 
Dieu fragile, Dieu dépendant des soins d’un père et d’une mère, se laisse accueillir, et dans le silence, il consent à ce que l’on parle de Lui. Ce Dieu-là, si petit, qui a besoin des autres, ne peut que grandir en sagesse et en intelligence !
 
Ouvrons les yeux, soyons éveillés et reconnaissons notre Dieu, dans la fragilité et la dépendance : oui, Dieu se fait l’un de nous pour que nous le rencontrions dans notre propre chair… Ne nous y dérobons pas, ne ratons pas la Rencontre véritable au plus profond de notre humanité.
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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