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La plupart des hommes vivent dans un perpétuel sursis, remettant à un lendemain hypothétique, dont l'aurore s'obstine à ne jamais luire, les réformes nécessaires et les exécutions décisives" (P. Charles. La prière de toutes les heures

 Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Je vous envoie la méditation pour ce lundi après l'Épiphanie/C
 
Lecture 1 Jn, 3, 22-4, 6
Ps 2
Évangile Mt 4, 12-25
 
Cette semaine est la semaine des "signes", des "épiphanies" : l'Église nous propose un certain nombre de gestes qui "manifestent" le Christ.
 
Jésus déménage. Il quitte le village où il avait vécu jusqu'ici pour habiter dans une ville plus importante. En notre siècle de mobilité, il nous plaît de penser que Jésus a dû, lui aussi de s'accoutumer à de nouveaux voisins, se faire de nouvelles relations, changer de milieu.
 
Mais, Jésus ne déménage pas sans raison. C'est un signe. Ce geste a une signification missionnaire. La Galilée était une province où se mélangeaient de nombreuses races, "un carrefour de païens", une route d'invasion, un pays ouvert où passaient les caravanes qui allaient vers la mer.
 
Jésus vient s'installer dans ce lieu de brassage des peuples :c'est là qu'il risque de rencontrer le maximum de gens à évangéliser, ceux qui sont encore "dans les ténèbres", ceux qui attendent la lumière. Jésus a vécu toute son enfance dans un village bien protégé, Nazareth, en dehors des grands courants de son époque : il choisit d'habiter Capharnaüm, là où il y a des gens qui cherchent.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette méditation du Diacre Daniel Bichet (www.homelies-diacres.danielbichet.fr)
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)
 
L’heure est venue. Jésus s’en va. Il quitte Nazareth, la maison de son enfance, de sa jeunesse. Il quitte sa mère, ses frères, ses sœurs, ses amis, ses proches ; il quitte tout pour venir habiter à Capharnaüm, au bord du lac. L’heure est venue. Le fruit est mûr. Mais quel est donc l’événement qui a déclenché le signal du départ ? Quel est le signe qui a mis Jésus en route ? St Matthieu nous l’apprend au tout début de ce passage : L’arrestation de Jean-Baptiste. Jésus comprend les signes des temps : Si Jean-Baptiste a terminé sa mission, alors, c’est à lui, Jésus, de commencer la sienne. Il s’en va. Pas n’importe où : il va s’installer dans le pays de Zabulon et de Nephtali, pour que s’accomplisse la prophétie d’Isaïe.
   
    S’installer, ce n’est sans doute pas le mot le plus approprié ! Que nous dit la suite ? « Jésus, parcourant toute la Galilée, proclamait la Bonne Nouvelle (...) (et) de grandes foules le suivirent ». On ne peut pas dire que Jésus s’installe ! Son départ de Nazareth, ce n’est pas qu’un simple déménagement pour raison professionnelle. C’est le commencement d’une mission de tout instant, d’une longue marche à travers tout le pays, à la rencontre des gens de son peuple. Ce départ n’est pas non-plus le lancement d’une campagne électorale, à la rencontre des électeurs, l’accumulation d’un plus grand nombre de poignées de mains possible sur les marchés de la commune. Le candidat à une élection va vers ceux dont il a besoin pour gagner leurs voix ; Jésus, lui, va au contraire vers ceux qui ont besoin de lui, vers « tous ceux qui souffrent, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit. » ! 
 
Pas de vaine promesse, pas de populisme qui flatte le citoyen ou exacerbe ses peurs pour attirer ses suffrages. Jésus joint la parole aux actes, immédiatement. Il n’attend pas le résultat de l’élection pour agir, il guérit et apaise les tourments, avant même son investiture. Car en réalité, il est déjà élu ! Il est même l’Élu, avec une majuscule, l’Élu de Dieu. Le messie choisi par Dieu pour être le sauveur de son peuple, selon la Promesse, pour être Parole de Dieu au milieu de son peule. Et sa parole est efficace : elle agit en même temps qu’elle est prononcée. Il en est ainsi des sacrements qu’il nous a laissés, qui sont en même temps parole et geste, geste qui réalise immédiatement la parole. C’est par ces sacrements que Jésus est toujours présent parmi nous aujourd’hui, qu’il poursuit sa mission commencée il y a deux mille ans sur les rives du lac de Galilée. A travers ses sacrements, il nous dit encore aujourd’hui, à chacun de nous : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
 
 Oui, frères et sœurs, convertissons-nous, laissons-nous guérir par Jésus, lui qui vient jusqu’à nous pour nous emmener avec lui vers le Royaume, ce royaume des cieux qui est tout proche.
 
    Bonne journée à vous !
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.
 

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