Goma : Panique après l’ alerte sur l'éruption du volcan Nyiragongo

La population de la ville de Goma a passé une nuit agitée suite à une alerte sur l'éventuelle éruption volcanique du Nyiragongo. Et cela suite à des nouvelles activités du volcan Nyiragongo à la base d'une perturbation de température (variation de 42 a 400 °c) dans 3 localités voisines de Goma. 

Les informations contenues dans le 1er rapport de 2022 de l’observatoire volcanologique de Goma (OVG) produit ce lundi 03 janvier, sur l’activité du volcan Nyiragongo relativisent en quelque sorte son dernier rapport de 2021, et est un peu alarmiste et détaillé.

Dans ce rapport qui concerne la période du 27 décembre au 3 janvier, l'observatoire Volcanologique de Goma note une hausse de température variant de 42 °C à 400 °C. La hausse de température se développe entre les trois localités que cette institution avait déjà évoquées dans son dernier rapport de 2021.

‘’Dans la zone de Shaheru, Mudjoga et Kibati, la température dans les sites des mesures reste toujours élevée, variant de 42 à 400 °C’’, indique le bureau scientifique.

Pour ce qui est de la situation sismique, il y a de quoi se préoccuper également.

 ‘’L’activité sismo volcanique est majoritairement constituée des séismes longue période localisés autour et dans le cratère central du volcan Nyiragongo, à une profondeur variant entre 0 et 15 Km. Les séismes tectoniques non ressentis ont été localisés dans le lac-Kivu’’, fait observer l’OVG.

Depuis le 18 décembre, les panaches se sont produits de façon aussi remarquable. ‘’ L’activité de panache de gaz dans le cratère central du volcan Nyiragongo est demeurée permanente. La plus grande valeur du dioxyde de soufre (SO2) a été de 4730 tonnes par jour. Ceci témoigne de la présence du lac de lave actif dans son cratère’’, fait connaître l’OVG qui appelle cependant la population à la vigilance bien que selon lui, le danger n'est pas imminent. 

Malgré l'appel au calme de l'OVG, la population panique déjà

Malgré cet appel une panique s'observe déjà au sein de la population de Goma et de la chefferie de Bukumu dont une partie peine jusqu'à ce jour à se remettre de la récente éruption volcanique du fin mai dernier et qui demande à l'OVG de multiplier ses efforts dans la surveillance, mais aussi communiquer régulièrement sur l'évolution des activités au sein des cratères de ces deux volcans (Nyiragongo et Nyamulagira).