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Sud-Kivu : KJN invite le parlement de faire de la Résolution 2250 un outil d'orientation  

L'association Karibu Jeunesse Nouvelle "KJN" a présenté ce mardi 18 janvier 2022 les résultats d'une étude sur le degré de connaissance et mise en œuvre de la résolution 2250 des Nations Unies dans sept territoires de la province du Sud-Kivu.

C'était lors d'un atelier de vulgarisation et de plaidoyer tenu à Bukavu dans le cadre du projet Jeune, paix et sécurité, campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la résolution 2250, financé par la Fondation Américaine pour la Démocratie, NED.  

Selon cette étude, la résolution 2250 est méconnue par les jeunes et les autorités politico-administratives à différents niveaux. Ceci s'explique par le fait que sur 5000 jeunes enquêtés dans les territoires de Kabare, Uvira, Mwenga, Kalehe, Idjwi, Fizi et Walungu ainsi que dans les trois communes de la ville de Bukavu, seuls 731 ont déjà entendu parlé de cette résolution, 709 l'ont déjà vu et 109 l'ont déjà manipulé.

Ces statistiques démontrent que 7 ans après l'adoption de la résolution 2250, elle est restée lettre morte.

Cette méconnaissance altère la participation des jeunes dans les instances de prise des décisions car les jeunes ignorent leurs droits, mais également la non exploitation de la résolution 2250 constitue un manque à gagner.  

Pour la présidente de KJN, Mme Jolie Kamuntu, au sud-kivu les jeunes continuent à être recrutés et utilisés par les groupes armés dans les zones des conflits et sont incités à commettre des violations graves des droits humains et d'autres actes de terrorisme.

Elle regrette que 7 ans après son adoption, cette résolution n'est toujours pas la priorité des dirigeants car ils préfèrent manipuler les jeunes pour des fins politiciennes en les rendant esclaves et vulnérables.  

A l'issue de cette atelier qui a été sanctionné par une déclaration finale, l'association Karibu Jeunesse Nouvelle "KJN" a recommandé à l'assemblée provinciale de s'approprier le contenu de la résolution 2250 et d'en faire un outil d'orientation dans l'exercice parlementaire, de voter un édit qui interdit l'expérience de 5 ans pour accorder l'opportunité d'emploi aux jeunes, voter des édits portant protection des jeunes et leur participation dans le processus de paix, mais aussi de n'approuver aucun programme du gouvernement provincial qui ne prend pas en compte la protection et la participation des jeunes.  

Cette organisation recommande également au gouvernement du Sud-Kivu et aux autorités politico-administratives de prendre des mesures qui favorisent la représentation des jeunes dans les instances de prise des décisions, promouvoir un développement inclusif qui aide tous les jeunes à jouer un rôle clé dans la prévention des conflits et autres initiatives pour parvenir à une stabilité et une paix durable, créer un cadre d'échange avec les jeunes pour l'unité et la cohésion, recruter les jeunes dans l'armée et la police et d'en donner les moyens adéquats de leur politique pour que ces derniers puissent jouer leur rôle dans les conditions humaines.   

Par ailleurs, les jeunes doivent prendre conscience du rôle qu'ils doivent jouer dans la recherche et le maintien de la paix et de s'engager à façonner une paix durable, s'approprier la résolution 2250 et Intégrer la dynamique de paix et de sécurité, notamment l'armée et la police, pour une sécurité adéquate des populations et leurs biens.   

Pour la présidente de KJN, Mme Jolie Kamuntu, tous les programmes et projets sociaux doivent intégrer les jeunes et prendre en compte leurs besoins spécifiques car c'est de cette manière que la jeunesse du Sud-Kivu va participer à la reconstruction du pays et de sa province.  

Pour rappel, en décembre 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 2250, la première résolution thématique sur la jeunesse, la paix et la sécurité.

L'adoption de cette résolution a été motivée par le fait que les jeunes apportent une contribution importante et constructive dans la promotion de la paix et la sécurité, mais plus souvent ils ne sont ni consultés, ni associés à tous ces processus.

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