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Sud-Kivu : Meurtre de Charline Kitoko, AFEM recommande l'exécution effective des réparations allouées aux victimes   

Le tribunal de grande instance de Kamituga siégeant en chambre foraine en matière répressive au premier degré a condamné le meurtrier de la journaliste Charline Kitoko Safi à 15 ans de prison ferme et sommé de payer les dommages et intérêts aux parties civiles.

Satisfaite de ce jugement, l'Association des Femmes des Médias "AFEM" a, au cours d'un point de presse tenu à Bukavu ce jeudi 17 février 2022, recommandé l'exécution effective des réparations allouées aux victimes, le renforcement de la sécurité de la prison de Kamituga et la prévention de toute éventuelle fuite du condamné afin qu'il purge sa peine. 

En effet, en plus de 15 ans de prison ferme, le bourreau est sommé de payer les dommages et intérêts aux parties civiles : 25 mille dollars américains au père biologique de la victime, 25 mille dollars américains à sa mère, 10 mille dollars à sa grande sœur, 10 mille dollars américains au frère de la défunte, 1 million de francs congolais à l'Etat comme frais de justice, 1 franc congolais à l'organisation My voice of the poor et 1 dollars américains symbolique à l'association des Femmes des Médias "AFEM".  

AFEM salue le professionnalisme avéré du tribunal de grande instance de Kamituga dans l'organisation des audiences foraines et encourage les autorités à tous les niveaux à faciliter aux femmes victimes des violences domestiques l'accès à la justice afin de combattre ces actes  dégradants qui freinent leur épanouissement et punir sévèrement les auteurs qui transforment les corps des femmes en champs de bataille.  

"Rien ne pourra remplacer la vie de notre consœur, Charline...!! Mais la condamnation de son bourreau lance un signal fort à l'égard des auteurs de toute forme de violence à l'égard des femmes et des jeunes filles ! C'est aussi un message fort à la justice congolaise, celle qui a la charge de protéger la population et de réprimer tout cas de violation des droits humains, et plus particulièrement les violences basées sur le genre", note Caddy Azuba, présidente du conseil d'administration de l'Association des Femmes des Médias.  

Par ailleurs, AFEM déplore que des nombreux auteurs des violences conjugales restent impunis car les victimes se soustrer de leur droit de porter plainte contre leurs bourreaux. 

Ainsi cette organisation de défense des droits des femmes veut voir le ministère public se saisir des autres cas des violences domestiques et conjugales à l'égard des femmes et les déférer devant les instances judiciaires et la communauté de Kamituga et d'autres territoires du Sud-Kivu de tirer la leçon pour éradiquer les violences faites aux femmes.  

L'Association des Femmes des Médias "AFEM" recommande au gouvernement de la République Démocratique du Congo d'appliquer la loi pour faire respecter les droits des femmes dans leurs foyers et invite les femmes à briser le silence en dénonçant tout cas de violence domestique dont elles sont victimes.

Commentaires (Total : 1)

B
BAHATI Yvonne 18/02/2022 06:23:33

Plusieurs femmes subissent des violences dans leur travail et ménage, pour arriver à faire respecter le droit des femmes, je demande l'implication totale de la justice. Nous devons dénoncer les responsables de ces actes.

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