RDC : La fabrication des cercueils, un métier négligé mais qui génère beaucoup de revenus
À Goma, dans l'Est de la République Démocratique du Congo, plusieurs jeunes désœuvrés emboîtent le métier de la fabrication des cercueils pour gagner leur vie.
Pourtant négligé par plusieurs habitants, la fabrication des cercueils génère beaucoup de revenus aux fabriquants.
Des jeunes qui prennent ce métier au sérieux, gagnent entre 100 et 500 dollars américains chaque jour et parviennent à satisfaire aux charges familiales.
C'est le cas de John Shabani, âgé de vingt-quatre (24) ans seulement et qui exerce ce métier depuis maintenant trois (3) ans, dans un atelier de menuiserie situé au centre ville de Goma.
Grâce à ce métier, John scolarise ses deux petits frères et nourrit sa famille. Avant de s'engager totalement dans ce métier, il était découragé par ses proches qui lui reprochaient de vouloir faire un sale travail "qui nécessite qu'il y ait mort d'homme, pour que l'argent entre".
"J'ai été victime des préjugés. Mes proches me disaient que je souhaite la mort des gens pour gagner de l'argent.Car dans ce métier, plus les gens meurent, plus on gagne beaucoup d'argent, plus il y a a beaucoup de morts, plus la commande des cercueils augmente aussi", a t-il expliqué.
Des planches, des clous, de la peinture, des tissus et parfois des vitres, c'est ce dont ils ont besoin pour fabriquer des cercueils.
La qualité du cercueil fabriqué dépend du montant déversé par la famille de la personne décédée. Ceux qui donnent un peu plus ,ont droit à des cercueils un peu plus luxueux.
Certains jeunes ont pourtant beaucoup de réserve par rapport à ce métier qui selon eux, est dangereux.
Ils évoquent des raisons liées au retour des personnes décédées pour leur faire du mal suite à la fabrication des cercueils dans lesquels ils sont enterrés.
