Province morte : l'AFDC-A fait des yeux doux à Théo Ngwabidje

Le retour du gouverneur Théo Ngwabidje après sa destitution par l'assemblée provinciale remue la classe politique et sociale en province du Sud-Kivu.   

Ce mardi 1 mars, la société civile du Sud-Kivu a appelé à une journée ville et province morte pour demander sa démission car estimant que la gestion de l'actuel locataire de Nyamoma est catastrophique et répond à aucun intérêt de la population. Cette journée a été largement suivie dans tous les territoires et villes du Sud-Kivu.  

Plusieurs organisations et partis politiques ont emboîté le pas en appelant à travers des communiqués et déclarations pour inviter les habitants à répondre à cet appel afin d'éjecter le chef le chef de l'exécutif provincial.

Ces partis politiques sont entre autres : l'UNC, le PCP, CNC, Envol,... et plusieurs autres organisations de la société civile.  

La surprise est de l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés "AFDC-A". Ayant désavoué et exigé la démission du gouverneur Théo Ngwabidje, elle est restée indifférence à l'appel du bureau de coordination de la société civile pourtant une démarche qui rencontre le souhait du bureau politique de l'AFDC-A.

Aucun communiqué, le silence dans le bureau du président du sénat, Modeste Bahati Lukwebo, est absolu. 

La sincérité de cette formation politique qui a porté cet homme (Théo Ngwabidje) méconnu de la population du Sud-Kivu à la tête du gouvernement provincial est mise en cause.   L'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés "AFDC-A" a, à travers ce floue entretenu, suscité plusieurs interrogations au sein de la société civile du Sud-Kivu.

Une certaine opinion estime que la lutte du bureau de coordination de la société civile a rencontré le besoin de l'AFDC-A qui, selon la déclaration de son bureau politique veut la tête de Théo Ngwabidje et que les hommes de Modeste Bahati Lukwebo devraient mouiller le maillon rouge et blanc pour faire bouger les lignes.  

"Le fait que l'AFDC-A n'a soutenu et ne s'est opposée à la ville et province morte, prouve à suffisance qu'elle ne joue pas franc jeu. Le président du sénat n'a toujours pas lâché son homme et ils travaillent ensemble", s'est exprimé un habitant dans l'anonymat.  

Ceci pourrait s'expliquer par le fait que malgré le désaveu de l'AFDC-A, ses hommes sont sur la première ligne de défense de la gouvernance de Théo Ngwabidje.

Ses mandataires, ministres au gouvernement Ngwabidje II, des bourgmestres et dans d'autres services publics, accompagnent l'homme "sans crédit" aux yeux Modeste Bahati Lukwebo sans aucune inquiétude.

 L'impatience à l'assemblée provinciale

Des sources dignes de foi de l'assemblée provinciale du Sud-Kivu font savoir que le désaveu de Théo Ngwabidje par l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés a été obtenu sur base d'un engagement des députés provinciaux.

Dans cet engagement, les députés provinciaux rassurent l'autorité morale de l'AFDC-A de leur engagement pour faire élire un autre candidat sous le label AFDC-A.

En contre partie, Modeste Bahati Lukwebo, doit lâcher son homme (Théo Ngwabidje).    "Aujourd'hui, nous ne savons plus à quoi joue l'AFDC-A.

Le désaveu nous paraît comme une manière de nous berner. Ce désaveu n'est pas sincère. Comment expliquer que cette formation politique soit toujours dans la suite du gouverneur Théo Ngwabidje et n'accompagne aucune activité qui vise la déchéance de l'actuel locataire de Nyamoma ?", s'est interrogé un député provincial.    

Plusieurs autres députés provinciaux ne croient plus à la politique de cette formation politique chère au président du sénat et appellent l'autorité morale de l'AFDC-A a un sursaut patriotique en mettant au premier plan l'intérêt général de la population du Sud-Kivu.