Image Post

Sud-Kivu : Daniel Aselo, ce bouclier de Théo Ngwabidje qui fâche et rappelle les méfaits du régime Kabila 

Des voix s'élèvent pour dénoncer l'immixtion du vice-premier ministre et ministre de l'intérieur M. Daniel Aselo Okito Wa Koy dans le dossier de la destitution du gouverneur du Sud-Kivu, M. Théo Ngwabidje.  

En effet, en date du 26 février 2022, le ministre Daniel Aselo a, à travers une correspondance adressée au président de l'assemblée provinciale, demandé de surseoir la convocation de la plénière.

Selon lui, les impératifs sécuritaires de la province ne permettent pas la convocation de la plénière jusqu'à nouvel ordre.    

En prenant cette initiative, le ministre national de l'intérieur tente d'étouffer l'initiative de 26 députés provinciaux qui ont, en date du 26 février 2022, introduit au bureau définitif de l'assemblée provinciale une demande de convocation de la session extraordinaire en ce mois de mars.  

Le vice premier ministre et ministre de l'intérieur n'est pas à son premier coup. En date du 1 décembre 2021, il avait interdit aux députés provinciaux de siéger pour examiner et voter la motion de censure contre le gouvernement provincial du Sud-Kivu.

Dans son télégramme, il s'etait une fois de plus justifié par la situation sécuritaire volatile en province.  

Cette immixtion de M. Daniel Aselo dérange plus d'un Sud-Kivutien qui juge d'illégale sa manière de travailler qui, au lieu de déscriper la situation ne faut qu'à croître la tension sociale et politique.  

Pour M. Roger Sadiki, cadre de l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés "AFDC-A", le comportement du vice premier ministre et ministre de l'intérieur déclare la guerre aux Sud-Kivutiens.   

"Daniel Aselo serait entrain de confondre le Sud-Kivu à sa province de Sankuru/Lodja, voilà le problème des mikilistes (diaspora). Ce papier signé à Gombe ne peut jamais nous intimider. Même Shadari et Boshab n'ont pas réussi à intimider les Sud-Kiviens malgré les arrestations, matraques, tueries et lacrymogènes lors du régime Kabila. Le Sud Kivu n'est pas le Sankuru. Cette province ne tolère pas les défis", averti Roger Sadiki.  

Ce cadre de l'AFDC-A rappelle que les actions de la rue ont permis à la population du Sud-Kivu de mettre fin au régime Kabila, malgré les tueries, les arrestations, les matraques et les lacrymogènes et que l'ingérence de M. Daniel Aselo n'est que porteur des germes de conflits qui lui coûteront très cher.  

Pour lui, interdire les députés provinciaux de siéger est une manière pour le vice-premier ministre et ministre de l'intérieur de voiler la prétendue megestion, détournements et autres griefs relatifs aux différents rapports d'exploitation illicite des minerais à Mwenga et ne fera qu'opposer les fils et filles du Sud-Kivu au détriment du développement tant entendu.

A l'assemblée provinciale du Sud-Kivu, c'est la fureur. Les députés provinciaux ne tolèrent plus les agissements du ministre national de l'intérieur, qui selon eux, agit dans toute illégalité.

Des informations bien recoupées font savoir qu'ils ont écrit pour s'opposer à cette posture du vice-premier ministre et ont également saisi le conseil d'État pour des mesures nécessaires enfin de faire respecter les lois de la République Démocratique du Congo.  

L'illégalité des actions du vice-premier ministre et ministre de l'intérieur M. Daniel Aselo Okito Wa Koy

La cour constitutionnelle dans son jugement réhabilitant le gouverneur Théo Ngwabidje avait considéré que, par ailleurs, en vertu des articles 3, 195, 197 alinéa 3 de la constitution, 65 de la loi n°8/12 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que modifiée et complétée par la loi n°13/008 du 22 janvier 2013 et l'ordonnance n°20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des ministères tel que cela est repris par l'ordonnance n°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des ministères, le pouvoir central ne peut s'impliquer légalement dans la gestion d'une province qu'en cas de crise grave persistante ou dans le cas où le gouverneur assume mal ses charges de représentation du pouvoir central et que par ailleurs, dans le premier cas, c'est le président de la République qui prend la décision mais après avoir pris l'avis des autres institutions nationales alors que, dans le second cas, seul le gouvernement national (le premier ministre) est habilité à intervenir. 

Ces dispositions juridiques excluent toute injection du ministre national de l'intérieur dont le rôle se limite à une simple coordination des rapports entre les membres du gouvernement et les gouverneurs des provinces et que, de ce fait, l'injonction du ministre de l'intérieur ne peut empêcher de manière dirimante le fonctionnement des provinces.

Commentaires (Total : 5)

E
Ewing 03/03/2022 13:02:44

Comme je l'ai écrit sur ma page facebook Aselo est partie prenante au conflit et en ce sens joue le rôle de ministre et de gouverneur. Il serait mieux qu'il reste ministre et encourage la desescalade.

B
BALUNGWE MATENGA Jean Paul 02/03/2022 16:02:49

Le peuple gagne toujours ! Il ne va pas nous échapper !

R
Ray Kachiko 02/03/2022 11:34:07

Il y a un adage qui dit que là où deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent ! Allez-y y comprendre quelque chose !!!

F
Fidèle mushagalusa 02/03/2022 10:21:38

Tout ça c'est parceque aselo ne réside pas au sud Kivu. Nous vous attendons en 2023. Au lieu de demander nos mecanisations, il se met à voler avec son millionnaire Ngwabidje kasi kafire.

R
Roger SADIKI MUGANGUZI 02/03/2022 10:17:45

Magnifique article. Mr Daniel ASELO doit revenir sur ces forfaits qui frise de la corruption morale et matérielle. Roger SADIKI MUGANGUZI RSM, Notable de Kamanyola au sud Kivu et acteur politique majeur en province et au pays.

laissez votre commentaire