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Nord-Kivu : La coordination provinciale de la société civile recommande au gouvernement la levée de l'état de siège suite à son inefficacité

La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a présenté au premier ministre Sama Lukonde en mission de travail à Goma, une note d'évaluation de l'état de siège en province du Nord-Kivu.

Dans cette note, cette structure citoyenne énumère quelques causes des conflits armées au Nord-Kivu dont les principales sont la recherche de l'identité, la recherche de la terre, la recherche du pouvoir et la recherche des ressources naturelles qui malheureusement ne peuvent pas éradiquer par "l'état de siège qui ne serait pas une réponse adéquate".

Dans cette note adressée au premier Ministre Sama Lukonde, la société civile du Nord-Kivu indique qu'au départ, l'état de siège est venu avec un aspect dissuasif "à tel point que la population toute entière avait des attentes démesurées mais convergeant toutes à la restauration de la paix et la sécurité".

Au fur et à mesure qu'on avance, dit-elle, l'on se rend compte que la situation se complique chaque jour d'avantage.

Parmi les points forts de l'état de siège, cette structure citoyenne cite notamment la diminution sensible des tensions politiques en Province, le
Payement régulier et en intégralité des salaires des agents du gouvernorat et l'augmentation des recettes de la Province.

Au même moment, elle cite parmi les points faibles, sur la partie sud de la Province (Territoire de Walikale, Territoire de Masisi, Territoire de Rutshuri, Territoire de Nyiragongo et la Ville de Goma) l'on note un bilan lourd de 143 civils tués parmi lesquels 14 à Jomba lors des attaques du M23 du 27 au 28 Mars 2022, 6 changeurs de
de monnaie dans la ville de Goma, 179 cas d'enlèvement (Kidnapping) dont 27 cas des tueries.

Elle parle aussi de 17 cas de justice populaire, 542 cas de cambriolage des maisons et boutiques ;
Incursion en pleine journée de l'armée Rwandaise en Territoire de Nyiragongo dans le Groupe Buhumba, la Résurgence du M23 causant des déplacements des population des Groupements Jomba, Bweza, et Rugari et pillages dans des structures sanitaires de Tchengerero et Bugusa.

La société civile du Nord-Kivu déplore également dans cette note, la destruction de la borne frontière N° 21 à Kasizi dans le Territoire de Nyiragongo par des Rwandais et l'érection d'une position militaire et un abrevoir des vaches entre les bornes frontières N° 19 et l'espace d'environs 400m en RDC par l'armée Rwandaise.

La multiplicité des barrières sur les axes routiers avec celles dénommées état de sièges et la poursuite de la perception des frais d'accès aux champs et à la récolte par des combattants sont aussi dans le contenu de la note.

Celle-ci regrette également l'occupation par force du bureau du Conseil Provincial de la jeunesse par les militaires, la
Pérennisation du phénomène 40 voleurs dans la ville de Goma et l'occupation des plusieurs villages par les groupes armés...

À part ces points négatifs, cette structure trace aussi un bilan des massacres qui flotte dans les 2025 personnes tuées depuis le début de l'état de siège. À ce calvaire, cette dernière ajoute la hausse des frais de participation aux examens d'État dans la province du Nord-Kivu par le Gouverneur militaire (60.5 USD soit 121.000 CDF)...

Ainsi, la société civile recommande la levée de l'état de siège dans son ensemble qui brille par son inefficacité et sa gestion sans contrôle, ne pas intégrer au sein des Forces armées de la République Démocratique du Congo, de la police nationale congolaise et de l'administration publique des combattants des groupes armés.

Muter urgemment les unités des FARDC, PNC et des magistrats militaires civils ayant servi pendant plus de trois ans dans la province du Nord-Kivu.

Elle souhaite l'accélération du projet de délocalisation des camps Katindo et Munzenze pour un bon encadrement des militaires et policiers dans des casernes ainsi que la réhabilitation et l'augmentation de la capacité d'accueil du Camp Militaire de Rumangabo.

Pour celle-ci, il faut aussi renforcer la diplomatie congolaise en vue d'obtenir le respect de l'accord cadre d'Addis Abeba par les Etats signataires et surtout le Rwanda et l'Ouganda et organiser le rapatriement et la démobilisation des
rebelles du M23 sans préalables.

Présenter avec urgence les personnes arrêtées dans le cadres des opérations militaires devant la justice
en Province (Ex. cas du Kanyan et du Jordanien) et ne jamais accorder crédit à la demande de dialogue par les rebelles du M23, figurent parmi les recommandations.

Enfin, la société civile du Nord-Kivu exige la réduction sensible des frais de participation aux examens d'Etat, et la mise du sérieux dans la mise en oeuvre du P-DDRC-S en évitant de confier la gestion aux ex-
combattants pour mériter la confiance des partenaires et de la population.

Cette structure citoyenne recommande aussi la fixation du dossier de la mort de SIMBA NGEZAYO à Goma, lieu de la commission du crime et l'installation dans l'urgence du Chef de la Chefferie de Bukumu ayant été proclammé ayant droit par la CCRCC Provinciale du Nord-Kivu.

 

Commentaires (Total : 1)

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Élie kisekedi 14/04/2022 19:38:50

Merci à ce travail présenté à notre premièr ministre, dans le masisi vous aviez oublié le conflit entre la population locale de nzulo,et autres et L'ICCN, grand merci à la société civile Nord Kivu.

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