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Kalehe : Victimes des atrocités dans le PNKB, les autochtones Batwa appellent aux poursuites judiciaires contre les auteurs

Les autochtones Batwa du territoire de Kalehe sont satisfaits de la publication du rapport "Purger la forêt par la force" par l'organisation Minority Rights Group International. Satisfaction exprimée ce vendredi 15 avril 2022 lors de la transmission de leur déclaration y relative à l'administrateur du territoire de Kalehe au Sud-Kivu.

Selon eux, ce rapport documente fidèlement le calvaire dans lequel ils vivent depuis leur retour volontaire sur les "terres de leurs ancestres (PNKB)", mais aussi conforte leurs multiples plaintes par rapport aux atrocités dont ils sont victimes et qui sont, malheureusement et impunément perpétrées par ceux qui devraient les protéger, notamment certains éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et des éco-gardes du PNKB.

Néanmoins, ils sont préoccupés par la poursuite des violences qui visent à les terroriser et à les contraindre d'abandonner leurs terres ancestrales, mais également fustigent l'attitude des responsables de l'ICCN/PNKB et de certains leaders Batwa dont la majorité est agent de l'ICCN et même certaines organisations créées pour minimiser ces crimes graves dont ils sont victimes.

Les autochtones Batwa de Kalehe disent être rentrés dans le Parc National de Kahuzi Biega parce-que le gouvernement congolais et l'ICCN/PNKB n'ont pas honoré leurs engagements et aucune alternative n'a été proposée à la suite de leur expulsion brutale de ce site mondial.

Toutefois, ils exigent que les autorités compétentes mettent tout en œuvre pour que les auteurs de ces actes audieux soient arrêtés et traduits en justice dans le bref délai, mais aussi ils demandent la sécurisation des victimes, des défenseurs des droits humains qui sont jusqu'à ce jour menacés et d'autres qui vivent en clandestinité depuis la publication du rapport "purger la forêt par la force".

De son côté, le Parc National de Kahuzi Biega a rejetté le rapport «Minority Rights Group International» selon lequel certains éco-gardes auraient commis les violations des droits de l’homme sur certains pygmées.

Dans une mise au point tenue le 11 Avril 2022, le Parc National de Kahuzi Biega a annoncé le dépôt d'une plainte contre l’enquête et l’enquêteur.

« L’ICCN/PNKB se réserve le droit d’initier des poursuites judiciaires contre Mr. Robert Flummerfelt et l’organisation MRG pour les allégations ci-haut citées qui ternissent l’image de marque du Parc et des efforts consentis par les FARDC pour le rétablissement de la paix en RDC en général et du Sud-Kivu en particulier », a déclaré Hubert  Mulongoyi, chargé de communication et porte parole du PNKB.

Par ailleurs, une certaine opinion dénonce l'instrumentalisation des peuples autochtones par des organisations à la recherche de financement et l'invite à une collaboration avec l'ICCN/PNKB afin de mettre la main sur les exploitants illégaux des minerais et des bois dans ce site du patrimoine mondial.

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