Image Post

Kishansa : Ancien du M23, le Prof Stanislas Baleke Ruguduka arrêté par les services de l'ANR

Le Professeur Stanislas Baleke Ruguduka est aux arrêts depuis le début de cette semaine. Il a été arrêtés par les services de l'agence nationale de renseignement "ANR" dans la capitale de la République Démocratique du Congo.

L'agence nationale de renseignement n'a jusque-là pas donné les raisons de l'arrestation de ce haut cadre de l'Alliance de Forces Démocratiques du Congo et Alliés et ancien du mouvement terroriste M23. Néanmoins, plusieurs sources affirment que cette arrestation serait liée à ses activités passées dans le M23, un mouvement terroriste qui s'affronte aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans la province du Nord-Kivu.

Le professeur Stanislas Baleke Ruguduka est un ancien haut-cadre du gouvernement du M23. En 2012, il a occupé au sein de ce Gouvernement rebelle, la fonction de ministre du tourisme et de l'environnement du M23.

Il est parmi 410 cadres du M23 à avoir déjà bénéficié, au cas par cas, de la mesure d’amnistie. Stanislas Baleke, ancien chef du département du Tourisme au sein du M23, et Jean Serge Kambavu, secrétaire permanent du mouvement rebelle, ont fait partie, le 19 avril, de la première vague des amnistiés. Ces derniers, à la tête de l’aile dite réaliste du M23, sont retournés en RDC pour y mener une lutte politique. Le Prof Stanislas Baleke suivra la voix de l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés "AFDC-A".


Baleke, menace ou éclaireur?

L'Agence Nationale de renseignement veut-elle soutirer des informations chez un ancien cadre du M23?

Le professeur Stanislas Baleke Ruguduka a été à l'avant centre dans plusieurs négociations au compte du M23. En 2012, il a conduit une délégation du M23 dans une tournée de 8 jours où les rebelles défendaient la bonne gouvernance des territoires sous leur administration, ainsi que négocier avec Kinshasa dans plusieurs capitales européennes.

A Paris, Bruxelles, Londres et l’Allemagne… Stanislas Baleke, docteur en Sciences-sociales et en philosophie, avait soigné l'image du M23 aux quatre coins de l’Europe. L'Objectif était d'expliquer et si possible convaincre une communauté internationale et une opinion publique généralement frileuses aux mouvements armés. Le M23 avait en envoyé en Europe la branche politique du mouvement. Et pour faire dans la pédagogie, rien de mieux qu’un professeur pour délivrer le message.

"Nous sommes ici pour expliquer notre lutte contre le gouvernement de Kinshasa. Nous voulons aussi clarifier tout ce qui est dit sur le M23 qui n’est en général que diffamation. Toutes les affabulations de Kinshasa n’ont rien à voir avec la réalité. Nous invitons tout ceux qui veulent connaître la vérité à venir voir sur le terrain ce qui se passe vraiment", disait-il au micro de Christophe Rigaud de Afrikaarabia.

L'agence nationale de renseignement "ANR" qui voudrait étoffer les informations ou alors supprimer une menace qui pèserait sur les institutions dans la capitale congolaise en cette période ou la République Démocratique du Congo fait face à l'agression Rwandaise; aurait alors choisi le Prof. Stanislas Baleke Ruguduka, qui a longtemps défendu les couleurs du M23.

"Il faut savoir que militairement, nous avons montré de quoi nous sommes capables (les soldats du M23 se trouvent à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma qu’ils disent vouloir prendre si le gouvernement refuse toujours de négocier, ndlr). Chaque fois que l’armée congolaise apprend que le M23 arrive, ses soldats ne prennent même pas la peine de se battre… ils s’enfuient. Militairement, nous sommes donc capables d’atteindre notre objectif, quand nous le souhaitons", soutenait en 2012, Stanislas Baleke.

Pendant ce temps, dix-sept civils ont été tués mardi par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu à l' Est de la République Démocratique du Congo).

Des sources coutumières locales font savoir que les victimes sont toutes des civils, tués dans les villages de Ruvumu, Buharo et Rutakara où des violents affrontements violents ont opposé les Forces armées de RDC (FARDC) au les rebelles du M23, avant de passer sous le contrôle de ce groupe armé.

Le M23 occupe la cité de Bunagana, un important centre commercial situé à la frontière avec l’Ouganda. Les autorités ont accusé le Rwanda d’avoir soutenu militairement ce groupe rebelle lors de cette attaque.

Vaincue en 2013 par les FARDC avec l’aide des Casques bleus de la Monusco, le M23 a repris les armes fin 2021, reprochant les autorités congolaises de n'avoir pas appliqué les accords du 23 mars 2009.

Commentaires (Total : 3)

M
MALI YA BWANA Patrick 25/06/2022 07:23:24

Quel était l'accord du 23/03/2009?

J
Jules Bernard 24/06/2022 21:31:49

Peut-on amnistier quelqu'un depuis et le poursuivre encore une?

V
Valentin MAROTI 24/06/2022 21:20:54

Mon Dieu où celui-ci a-t-il placé le ventre sur le corps humain ? Combien ne lui ressemblent-ils pas ?

laissez votre commentaire