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RDC : Si la MONUSCO ne part pas sans délai, une mobilisation générale du peuple congolais sera activée, Amka Congo au SG des Nations Unies

Maintien ou le départ de la MONUSCO en République Démocratique du Congo, le Collectif des mouvements citoyens Amka Congo a tranché. Dans une correspondance adressée au secrétaire général des Nations Unies et dont copie est parvenue à libregrandlac.com, cette structure demande à la MONUSCO de quitter la République Démocratique du Congo et cela sans délai. Dans le cas contraire, il entreprendra la mobilisation citoyenne pour pousser cette force onusienne à partir.


Ci-dessous l'intégralité de la correspondance :


C'est avec stupéfaction que nous avons suivi la présentation faite par Madame BINTU KEITA, représentante du Secrétaire Général des Nations Unies lors de son briefing au conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette présentation était suivie de la déclaration du Porte-parole de la MONUSCO, en la personne de Monsieur Mathias GILLMANS qui, dans sa sortie médiatique du 14 Juillet 2022, a reconnu l'impuissance de la MONUSCO face à la guerre menée par procuration par les terroristes du M23 et dont notre pays est victime.

Monsieur le Secrétaire Général,

Dans une correspondance adressée au Président de la République Démocratique du Congo en date du 30 Juin 2022, le Collectif des Mouvements Citoyens et organisations des Jeunes AMKA CONGO avait dénoncé et déploré l'inefficacité de la MONUSCO. Ainsi Monsieur le Secrétaire Général, cette inefficacité n'est pas liée seulement à ses capacités de faire face aux aléas du terrain, mais tout simplement à la mise en exécution de son mandat, selon les milliers des Congolais qui ne croient plus en cette dernière. Il est à noter que malgré la présence immobile de cette dernière, elle n'a pas été créée pour tout simplement présenter des rapports trimestriels au Conseil de Sécurité des Nations Unies, mais pour exécuter un mandat bien défini qui lui permettrait de mieux présenter un rapport complet et ficelé à qui de droit. Et que donc, son briefing de chaque trois mois n'est qu'un rituel bien connu et qui devait être contextualisé si la MONUSCO serait sérieuse.

Monsieur le Secrétaire Général, Nos observations selon lesquelles, les bureaucrates Onusiens refusent de prendre les risques sur une situation qui les intéresse moins sont donc fondées; ce qui est donc fort dommage pour les Congolais et la communauté internationale qui les accompagne.

Monsieur le Secrétaire Général, Il est pour nous un souci primordial de partager nos inquiétudes, de porter la voix des structures citoyennes et de vous rappeler que nul na besoin de vous informer que la MONUSCO est dans notre pays depuis plus de deux décennies. Grâce à la résolution 2098 adoptée le Jeudi 28 Mars 2013, votée par le conseil de sécurité des Nations Unies, elle a été renforcée par la présence dune Brigade d'intervention. Cette force spéciale de l'ONU qui avait pour mission de combattre les groupes armés avec plus de 2700 hommes en ajout aux 17.000 casques bleus déployés dans l'Est du Pays. Pour rappel toute une brigade a été mise en place à cet effet, la fameuse FIB basée aujourdhui à Beni. Il vous souviendra aussi que les fameux accords cadre de Addis-Abeba sont aussi nés dans la même mouvance avec à la clé la création d'un bureau d'un envoyé spécial pour les grands lacs.  Tout ceci n'était pas fortuit, à moins que comme le disent certains milieux tout cela relavait de la mascarade et de la farce.

Monsieur le Secrétaire Général,
Il est inadmissible que les représentants de la MONUSCO informent au conseil de sécurité que la situation s'améliore à l'Est de la RDC. Comme par hasard et excuse, on entend un autre son de cloche aussi bizarre que le premier parlant de mettre la pression sur le conseil de sécurité alors même que se sont les mêmes leaders de la MONUSCO qui, il y a quelques temps ils ont dit au même conseil de sécurité que les choses s'améliorent et demandé sa fermeture progressive. En tant que congolais nationalistes et responsables, les militants et sympathisants du Collectif des Mouvements Citoyens AMKA Congo ont été choqués par ces mots du porte-parole de la MONUSCO qui clairement et selon nous, est un aveu d'impuissance devant le M23 que pourtant la même MONUSCO avait défait et poussé à la réédition en 2012.


En fait les congolais perdus dans ce jeu qui se mène au détriment de leurs vies et leur avenir. Ils demandent la réduction des troupes et après, ils reviennent ensuite par les médias interposés pour dire que la MONUSCO est incapable de vaincre les terroristes du M23. Quel est donc l'agenda des dirigeants actuels de la MONUSCO Monsieur le Secrétaire Général ? Pourquoi disent- ils parfois que tout va bien sur terrain, qu'ils protègent les paisibles civiles, qu'ils doivent partir et après, ils reviennent pour dire qu'ils sont incapables d'affronter le M23 et dautres groupes armés ?


Apparemment Monsieur le Secrétaire Général, la RDC notre pays, a un problème sérieux avec les dirigeants actuels de la MONUSCO, si pas l'institution Nations Unies. Les mêmes personnes qui ont reporté au conseil de sécurité en disant avoir empêché le M23 de prendre la ville de Goma, reviennent aujourd'hui et disent publiquement être incapables de l'affronter. Pourquoi ce jeu espiègle Monsieur le Secrétaire Général? Les dirigeants de la Monusco doivent comprendre que même si le conflit persiste, les Congolais ne sont pas devenus bêtes et idiots, en tout cas pas tous. Avant même tout cet embrouillamini politico opportuniste, AMKA avait déjà il y a de cela quelques semaines tirer la sonnette d'alarme sur la passivité de la MONUSCO ainsi que la timidité de son soutien aux FARDC devant le M23 et les autres groupes armés. Vous noterez que la démarche de Amka Congo n'est pas nouvelle et ne dérive d'aucune démarche politique. Nous sommes donc déterminés à prendre notre destin en main et ça sera une hécatombe. Il faut noter que Déjà et depuis un temps, AMKA Congo avaient déjà demandé aux Congolais de se lever et se prendre en charge, faire comme le mali, prendre leur destin en main.

Ainsi donc Monsieur le Secrétaire Général, les Multiples prorogations du mandat de la MONUSCO ne valent à rien, nous en sommes fatigués et la mission en soit, vient d'avouer son impuissance. Il s'agit pour nous d'un gaspillage inédit de ressources financières, un échec cuisant de la communauté international en RDC, Monsieur le Secrétaire Général. Une honte qui porte un nom « Nations Unies ». Qu'à cela ne tienne, nous sommes conscients qu'au sud-Kivu la MONUSCO a tout de même fonctionné différemment et des résultats ont été obtenus et la population en est consciente. Plusieurs projets ont été mis en œuvre, des groupes armés bien connus ont été démantelés, de nombreux ex-combattants ont déposé les armes à la MONUSCO et ont été pris en charge. Dans certains cas comme à Kalehe, Shabunda ou les hauts plateaux dUvira, la MONUSCO a de temps en temps appuyé les FARDC dans leur traque des groupes armés. Bien entendu, nous ne sommes pas dupes car elle aurait pu mieux faire. Cest d'ailleurs pour cela que le collectif AmkaCongo toujours très vigilant est resté ouvert au dialogue avec les dirigeants de la MONUSCO au Sud-Kivu.

En tout état de cause, la MONUSCO au Sud Kivu doit passer à la vitesse supérieure maintenant et engager des opérations conjointes immédiatement avec les FARDC faute de quoi, si dans un mois ces opérations ne sont pas lancées pour contraindre les groupes armés à rejoindre la P-DDRCS, AmkaCongo prendra ses responsabilités vis à vis de la MONUSCO. 

Si donc concrètement rien n'est fait sur le terrain tout le Sud Kivu se mobilisera pour une mobilisation ultime pour forcer le départ de la MONUSCO. Le compte à rebours à donc commencé et la balle est dans votre camp à compter de ce jour. Et nous savons que la MONUSCO au Sud Kivu ainsi que toutes les autorités sont tous très au fait de la capacité de mobilisation de AmkaCongo et cette fois ci il sera hors de question de négocier ou discuter. 

Monsieur le Secrétaire General,

Revenant sur la résolution 2612 (2021) portant sur la protection des populations civiles.
Apparemment les chefs de la Monusco sont convaincus que les congolais ne savent pas lire le français ! Les termes et les mots sont clairs dans cette résolution. Le Paragraphe 18 de la résolution 2612 stipule que «les forces de sécurité congolaises et la MONUSCO ainsi que sa brigade d'intervention mènent des opérations conjointes plus fréquentes et effectives, qui soient le fruit des activités des planifications conjointes et de coopération tactique, conformément au mandat de la MONUSCO et de manière strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits humains, afin de veiller à ce que tous les efforts possibles soient faits pour dissuader et empêcher les groupes armés d'agir ou d'intervenir pour mettre fin à leurs actes, et souligne que ces opérations, unilatérales ou conjointes, doivent toutes être conduites dans le strict respect du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme, selon qu'il conviendra ». Que dire d'autres Monsieur le Secrétaire Général ? Peuvent-ils nous dire si les responsables de la MONUSCO sont incapables d'interpréter ce Paragraphe et de le mettre en application au lieu de tergiverser et de jouer au petit malin?

La vérité est que les chefs de la MONUSCO pensent d'abord à leurs carrières qu'à la protection des civiles. Ils évitent de prendre les risques et ne veulent pas avoir des morts parmi leurs hommes alors que même les FARDC et les congolais meurent chaque jour. C'est cela la vérité.

Monsieur le Secrétaire Général, nos enquêtes révèlent quil existe plus de 400 officiers supérieurs au commandement de la force de la MONUSCO à Goma et dont la grande majorité ne parle aucun mot en français dans un pays totalement Francophone. Que font- ils et quelles stratégies développent-ils ?

Monsieur le Secrétaire Général, il n'est un secret pour personne que sans pression militaire sur les groupes armés, qui qu'ils soient, ils ne désarmeront jamais. On na même pas besoin d'être polytechnicien pour comprendre cela... l'exemple du M23 en 2012 est illustratif et au Sud-Kivu les groupes qui se sont rendus à la MONUSCO.


Monsieur le Secrétaire Général, tout en remerciant les autorités congolaises pour la prise de conscience, encourager la population Congolaise pour les multiples sacrifices consentis et la forte déception qui se lit sur leurs visages, le tableau sombre tel qu'il est peint sur la situation qui prévaut à l'Est de la RDC est catastrophique Monsieur le Secrétaire General. Il est pour nous une occasion de demander à la MONUSCO de quitter notre pays et cela sans délai. Dans le cas contraire, nous allons entreprendre la mobilisation citoyenne pour pousser la MONUSCO à partir.

Sur ce, nous demandons à notre Gouvernement de ne lâcher les démarches entreprises pour protéger sa population à l'Est du Pays contre les ennemis de la paix et tout faire pour que la force régionale qui présente plusieurs défis dans un terrain et des paramètres aussi complexe soit encadrer, accompagner et transformer en ARTÉMIS 2. C'est l'une des solutions sur lesquelles nous devons compter.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Secrétaire Général, lexpression de nos sentiments les plus déférents.

Commentaires (Total : 3)

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Emmanuel MER 25/07/2022 12:05:52

Je ne comprends la demande de AMUKA Congo? Qu'est-ce que vous demandez au juste? Le départ de la Monusco ou son maintien ? Pourquoi vous perdre dans des explications inutiles ? La MONUSCO a échoué un point barre et doit quitter le Congo et pas lui trouver des excuses dans le Sud-Kivu...

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Emmanuel MER 25/07/2022 12:05:52

Je ne comprends la demande de AMUKA Congo? Qu'est-ce que vous demandez au juste? Le départ de la Monusco ou son maintien ? Pourquoi vous perdre dans des explications inutiles ? La MONUSCO a échoué un point barre et doit quitter le Congo et pas lui trouver des excuses dans le Sud-Kivu...

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julie 20/07/2022 15:35:11

Vraiment sans Monuc ou Monusco on avait pas des groupes armees comme actuellement mais avec la presence de Monusco le groupe de multiplient du jour aux jours. mieux que la mission quitte le Congo et on s'apprendra en charge. Merci

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