RDC : Les rescapés des massacres remercient le chef de l'Etat pour la détention du Prof Stanislas Baleke à l'ANR

Le Regroupement des Rescapés des Massacres et Assassinats à l'Est de la République Démocratique du Congo "REMAE", remercient le président de la République, Félix Tshisekedi, pour l'arrestation et la détention du professeur Stanislas Baleke Ruguduka.

Arrêté depuis le mois de juin par l'agence nationale de renseignement "ANR" pour raison d'enquête en rapport avec ses liens avec le mouvement terroriste du M23.

Dans sa correspondance adressée au chef de l'État, ce mouvement rappelle ses propositions contenues dans sa lettre du 12 juin 2022 pour faire face et lutter contre l'agression des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda et dit être satisfait par l'arrestation des certaines personnalités alliées du M23 et qui travaillent dans les institutions. A ce titre, il cite le professeur Stanislas Baleke Ruguduka, arrêté à Kinshasa au mois de juin 2023 et rappelle qu'il fut porte parole du M23 jusqu'en 2014 et expulsé du territoire français pour ses déclarations soutenues de ce groupe terroriste.

Les rescapés des Massacres regrettent par ailleurs qu'une telle personnalité soit nommée conseiller principal à la primature en charge des affaires sociales et Directeur Général du comité de gestion de l'Institut National du Travail Social "INTS" alors que, estiment-ils, il n'a pas encore coupé le lien avec le M23 et constituerait un danger pour la République.

"Nous saluons la bravoure de nos services de sécurité et de renseignement sous le guide de son excellence, M. le président de la République, chef de l'État et nous leurs demandons d'aller jusqu'au bout en procédant à l'arrestation immédiate de tous les complices du M23 présents dans les institutions, ainsi que certains députés sans sens de l'honorabilité qui se cachent dans le parlement et les assemblées provinciales alors qu'ils sont en connivence avec le M23", lit-on dans la correspondance.

Par ailleurs, le Regroupement des Rescapés des Massacres et Assassinats à l'Est de la République Démocratique du Congo "REMAE", fustige les interférences de certains hauts cadres des partis politiques dans les dossiers des personnes arrêtées pour leur complicité avec le M23, au lieu de laisser les services habilités accomplir leurs missions.

Dans sa précédente correspondance, le REMAE avait demandé au président de la République, Félix Tshisekedi, de mettre en résidence surveillée toute personnalité politique et économique influente faisant partie des mouvements de rébellions du RCD, CNDP et du M23 car étant toujours en contact avec le Rwanda et présentent un danger permanent pour la sécurité de la République Démocratique du Congo à travers les informations attentatoires à la sûreté publique qu'elles fournissent au Rwanda.

"Notre pays étant en guerre avec le Rwanda (M23) et que malheureusement certaines personnes qui ont été influentes du RCD-M23, auteurs intellectuelles de plusieurs massacres de nos parents et membres de nos familles à l'Est, continuent à occuper des hautes fonctions au sein du gouvernement et dans les institutions étatiques, travaillant pour le compte du Rwanda afin d'espionner notre pays, contribuer au dysfonctionnement des institutions légalement établies pour transformer la République Démocratique du Congo en un État instable et ingouvernable, l'exposant à la solde de tout le monde y compris les multinationales", lit-on dans cette correspondance.

Ces rescapés de plusieurs massacres motivent par le fait que le M23 est la continuité du mouvement rebelle du CNDP et du RCD, mais aussi change de nom pour des raisons stratégiques et pour distraire le gouvernement car les acteurs et les revendications restent les mêmes.

Ils recommandent également au président de la République de suspendre tous les anciens du RCD et M23 qui occupent actuellement des fonctions stratégiques dans le gouvernement, à la présidence, à la primature et dans les institutions étatiques.