Enterrement des victimes des manifestations anti-ONU: Francine Muyumba s’interroge sur l’efficacité de la MONUSCO

Dix de 13 personnes tuées dans des manifestations contre la MONUSCO à Goma ont reçu les derniers hommages lors de la cérémonie d'hommages populaires dans la ville Goma à l’est de la RDC ce vendredi 05 Août. La sénatrice Congolaise ne comprend pas pourquoi dans plus de 22 ans la MONUSCO n’a jamais neutralisé un seul groupe armé au pays. Les familles des victimes, elles, exigent le départ immédiat de la MONUSCO.

Depuis la semaine passée, des manifestations contre la MONUSCO ont secoué les villes de l'est de la République démocratique du Congo.

Avec émotion et douleurs, les familles des victimes ont exigé le départ de la Monusco.

« Si le gouvernement Congolais est incapable de chasser la MONUSCO, nous allons nous prendre en charge. Comment expliquer qu'un jeune comme celui-ci sur qui repose l'espoir de la famille et celui de toute une nation puisse être tué par une mission envoyée pour nous protéger? Ça ne doit pas se terminer de cette façon, après ici, ça va chauffer en ville », confie à Libre Grand Lac, Kambale Kamango, membre de la famille des victimes.

A pied du centre-ville jusqu'à Makao, les habitants de Goma, ont fait plusieurs km pour l’enterrement de ceux qu'ils ont appelé Héros. C’est en tout cas ce qu'affirme Mumbere Bwanapuwa, responsable du mouvement MNC.

« Ce sont des patriotes, des martyrs, de véritables Héros. Ils ont accepté de sacrifier leur vie pour libérer la nation de l'emprise de la MONUSCO », confi-t-il.
Touchée par ce drame, la sénatrice Congolaise Francine Muyumba se joint aux cris des habitants de l'est de la RDC en ces termes.

« Je ne sais pas quel groupe armé en RDC a été anéanti par la MONUSCO au pays depuis plus de 20 ans chez nous. Avec tous les moyens qui sont mis à la disposition de la MONUSCO, il est inconcevable de voir que cette mission n'arrive pas à atteindre ses objectifs en RDC », dit-elle.

Pour elle, il est inconcevable qu'une mission venue pour la paix se transforme en bourreaux.

« C'est malheureux de voir que la MONUSCO aujourd'hui, commence à tirer sur les civiles congolais. Nous déplorons ce comportement inacceptable et inadmissible, la justice doit faire son travail », a-t-elle poursuivi.
Les activités sont restées paralysées dans la ville de Goma. Boutiques, magasins sont restés fermés. La circulation a été perturbée.