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RDC-JUSTICE : Vidiye Tshimanga Tshipanda en liberté provisoire…

Moins d’une semaine après sa mise en détention provisoire à la prison Centrale de Makala au soir du mercredi 21 septembre 2022, Vidiye Tshimanga Tshipanda ; le désormais démissionnaire conseiller stratégique du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi est un homme libre depuis le soir du mardi 27 septembre 2022. Il a quitté la prison où il était détenu pour regagner son domicile de la commune de la Gombe.

Pour se justifier, le parquet indique que Tshimanga devrait « continuer de comparaître au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe qui poursuit son instruction » sur la présumée« tentative de corruption et de trafic d’influence », des faits se rapportant à ses conversations filmées avec des supposés vrais-faux investisseurs dans le secteur minier. 

Toujours présumé innocent dès lors qu’aucune condamnation n’a pas encore été dite contre sa personne, l’incarcération de Vidiye Tshimanga avait été décidé à l’issue d’une audition fleuve de près de 7 heures dans les locaux du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe après qu’une vidéo compromettante soit diffusé sur les réseaux sociaux.

Tournée en caméra cachée et révélée par une enquête du journal suisse Le Temps et un consortium de journalistes, OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project) spécialisé dans la lutte contre la corruption. Rendu public le 15 septembre 2022, on y voyait le « golden boy » de la « fatshisphère » qui déclare le Président de la République son ami personnel y proposant ses services pour l’acquisition rapide des licences minières en RDC ainsi que sa protection moyennant une participation dans la coentreprise à créer via et par ses hommes de « paille » pour ne pas apparaître officiellement sans compter la dissimulation des bénéfices dans les pays offshore comme à l’Ile Maurice.

Malgré la dénégation de ses avocats-conseils sur toute la ligne, pourtant les faits sont clairs comme l’eau de roche dans les propos de Tshimanga en personne sur la partie de la vidéo diffusée jusque-là. Dans son ingéniosité qui a fini par le faire chuter, il cite sa « société congolaise COBAMIN et le montage financier effectué avec celle Suisse Ivanhoé où ils ont 80% et lui en a 20. Ses 20% étant divisés en deux parts dont 10%, c’est COBAMIN, sa société ; les autres 10% à un prête-nom parce que dans la loi minière, vous avez l’obligation d’avoir une personne congolaise dans la société… Cette personne congolaise est quelqu’un que nous avons choisi », révélait-il.

Un scénario écrit d’avance !

Comme il fallait s’y attendre, le scenario tant redouté et connu d’avance des Congolais est celui arrivé. L’affaire Vidiye Tshimanga n’y a pas échappé comme lors du Procès des 100 jours impliquant Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, un autre allié et proche collaborateur du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.  Il est un fait que le « Procès de 100 jours » a laissé un goût d’inachevé, comme les sont jusqu’à ce jour les maisons préfabriquées sans compter la mort suspecte des deux juges impliqués dans cette affaire.

De l’interpellation avec tapage médiatique à l’élargissement surprise, en passant notamment par l’embastillement, la libération provisoire pour cause de « maladie » ou autre et le procès, la justice semble ne pas avoir le courage d’aller jusqu’au bout ; des interférences politiques ayant fait leur part. Car, après la libération de Vital Kamerhe, son tourisme médical en France et sa tournée actuelle dans l’Est du pays pour une « caravane de la paix », on ne sait même plus où on en est de cette affaire et si l’Etat a récupéré ses millions disparus dans la nature. Or, c’est la Justice qui élève une Nation dit-on; et l’on se demande si la justice elle-même n’est pas corrompue.

Au cœur d’un scandale, Vidiye Tshimanga Tshipanda avait démissionné de son poste de conseiller stratégique le vendredi 16 septembre 2022 après qu’il soit lâché par la Présidence de la République dans un communique quasiment « assassin » de la Cellule de Communication. L’Agence de Prévention et de la Lutte contre la Corruption (APLC) sollicitée par la justice a également ouvert une enquête à son encontre. 

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