Image Post

Sud-Kivu : Les députés provinciaux échangent sur la proposition d'édit portant identification et sécurisation des sites des massacres dès 1996

La proposition d'édit portant identification, sécurisation et entretien des sites des massacres au Sud-Kivu depuis 1996 a été au centre d'un entretien de plaidoyer entre les députés provinciaux et les acteurs de la société civile engagés dans cette thématique.

C'était au cours d'un atelier organisé par SOS IJM le jeudi 6 octobre 2022 à Bukavu au Sud-Kivu dans le cadre du plaidoyer pour la mise en place des mécanismes de Justice Transitionnelle en République Démocratique du Congo.

Portée par le député provincial, Dr. Homer Bulakali, cette proposition d'édit se veut un outil permettant de remémorer de manière permanente et perpétuelle l'histoire des massacres en province du Sud-Kivu. Il définit le massacre, donne la propriété des sites, fixe les règles de délocalisation des sites et la sécurisation, ainsi que la gestion des sites des massacres.

Pour cet élu de Bukavu, cette proposition d'édit est motivée par le fait que beaucoup des sites des massacres sont déjà profanés par ceux qui ont l'intérêt que cette histoire soit vite oubliée, d'autres sont menacés de l'être alors que dans la population victime, se fait sentir un besoin de conservation de ces sites dont la profanation aggrave le traumatisme psychique dû à ces massacres.

Présent à cette activité, le rapporteur adjoint de l'assemblée provinciale du Sud-Kivu, Job Bumbu, a souhaité que cette proposition soit traitée dans l'urgence et qu'elle examinée et votée au cours de cette session de septembre. Il estime qu'au regard du temps et de la nécessité, cette proposition d'édit devrait être prioriser parmi les matières à traiter par les députés provinciaux.

La République Démocratique du Congo a connu, depuis 1996, des massacres. Au Sud-Kivu, ces massacres ont été commis dans presque tous les territoires et villes.

Les victimes sont principalement des femmes et des enfants, des personnes sans défense. Des armées étrangères, des groupes armés étrangers et locaux, ainsi que certains militaires des Forcés Armées de la République Démocratique du Congo sont accusés dans cette violation grave des droits humains.

laissez votre commentaire