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Ituri : Ce témoignage poignant d’un rescapé (j’ai perdu tous les membres de ma famille)

Alors que le monde célèbre ce 10 octobre la journée mondiale sur la santé mentale. Ce lundi 10 octobre, Libre Grand Lac a rencontré Denise (nom d’emprunt) pour nous raconter comment elle a survécu au traumatisme après la mort de tous les membres de sa famille.  

Depuis une année, le Comité International de la Croix-Rouge, CICR Bunia a pris en charge le soin de 81 personnes souffrantes des maladies mentales au centre de santé de Nyankunde et de Rubingo au Sud de la Province de l’Ituri, des personnes qui ont été affectées par la guerre et autres situations de violence.

Denise, 68 ans, veuve de son état a perdu toute sa famille. Rencontrée à Nyankunde Village se trouvant à plus ou moins 45 Kms au Sud de Bunia est bénéficiaire d’une prise en charge du CICR. Elle explique son calvaire avant son installation par le CICR.

« Je suis arrivé ici au centre de santé puisque j’étais souffrante de maux d’estomac et de traumatisme. Depuis que la situation sécuritaire s’est détériorée en 2002, je me suis séparé de mes parents ainsi que les autres membres de ma famille. Je suis restée seule avec mes enfants.  C’est par après que je me suis rendu compte que tous les membres de ma famille perdus étaient morts et c’était le début de mes calvaires. C'est après échanges avec ces agents psychosociaux (APS) que j’ai eu la solution à mon problème car ils m'avaient prodigué des conseils qui m’ont soulagée. Maintenant, ma santé est un peu bien », confie Denise à Libre Grand Lac.

Dans une zone en proie à l’insécurité depuis plusieurs mois, cette dame explique que c’est grâce aux sensibilisations menées par les relais communautaires dans la communauté qu’elle s’est rendue au centre de santé. Ici, les agents psychosociaux l’ont aidé à retrouver sourire après plusieurs années de souffrance.

Et de conclure que : "la guérison dépend de chaque individu mais je suis convaincue que tout est possible et faisable dans la vie. L'APSl me disait toujours de revenir au centre de santé au cas où je ne me sentais pas bien. Quand je suis arrivée au centre de santé, j’ai reçu des conseils qui m'ont aidée. Alors que je vivais seule et isolée, maintenant je peux aller aux champs et mener une vie comme tous mes voisins. Ma recommandation est que, le CICR puisse continuer à soutenir notre centre de santé de peur que dans les jours avenirs qu’il ait  de fous à cause du traumatisme."

A ces jours, le CICR Ituri soutient le personnel soignant des centres de santé de Nyankunde et de Rubingo à Boga pour une bonne prise en charge mentale des personnes affectées par la guerre et autres situations de violences cela grâce aux Agents Psycho Sociaux (APS) locaux formés.

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