Bukavu : l'opération Jicho kwa Jicho contribue à la baisse de la criminalité.
La ville de Bukavu connaît une baisse sensible de la criminalité. Le constat a été fait le vendredi 11 novembre lors de la réunion d'évaluation de la campagne Jicho kwa Jicho lancée il y a plus d'une année par la societe civile de Bukavu au Sud-Kivu. Cette réunion a regroupé la société civile, la Police Nationale Congolaise, le Service d'Education Civique, Patriotique et Actions Sociales et la représentation des étudiants du Congo.
Le Major Patrick Kyatenda Katambwe, chef de bureau en charge de la sécurité publique à Bukavu a fait savoir que cette baisse de criminalité s'explique par l'identification des maisons de vente des boissons fortement alcoolisées, des lieux criminogènes et l'arrestation de plusieurs présumés criminels grâce à la collaboration avec la population.
"Ces résultats sont le fruit de la collaboration entre la population et les services de l'ordre qui dénonce les présumés criminels qui circulent dans les quartiers et troublent la quiétude des citoyens. Bien avant le lancement de cette campagne, nous étions entrain d'assister à la montée sensible de la criminalité, mais depuis que cette collaboration a été effective, il y a baisse sensibilise de la criminalité au sein de la ville de Bukavu et nous espérons que si on continue avec d'autres stratégies, on continuera toujours dans la baisse de la criminalité au sein de notre ville", soutient-il.
De son côté, le président de la societe civile de Bukavu, M. Jackson Kalimba, pense que la surveillance doit être intensifiée particulièrement au niveau des frontières avec des citoyens des pays voisins qui traversent chaque jour et qui collaborent avec les services de renseignement de leurs pays respectifs.
Il note par ailleurs, la défaillance de la justice par le fait que les présumés criminels arrêtés, sont libérés plus tard sans toute forme de procès.
"Nous allons intégrer la justice dans cette opération car nous mettrons en place une brigade pour suivre les dossiers des criminels arrêtés au niveau des instances judiciaires afin qu'ils ne soient pas libérés. Nous retrouvons aujourd'hui dans la ville de Bukavu où il y a des gens qui travaillent dans des débits des boissons et on ne sait pas s'ils sont identifiés. Nous allons aussi intégrer la DGM pour qu'elle nous aide à savoir qui travaille dans tel ou tel autre débit des boissons, ses documents pour éviter des gens qui sont à la base de l'insecurité dans la ville de Bukavu", dit-il.
La société civile noyau urbain de Bukavu demande la population de soutenir la campagne Jicho kwa Jicho en dénonçant tout mouvement suspect au près des services de sécurité car c'est la seule voie pour endiguer la criminalité urbaine.
