Kivu : A l'instar du monument de la place de l’indépendance à Bukavu, le chef de l'Etat invité à détruire certains monuments qui falsifient l'histoire.

Les forces vives de la Société Civile de Bukavu au Sud-Kivu et de Goma au Nord-Kivu demandent au chef de l'Etat Congolais, Félix Tshisekedi, de détruire certains monuments qui falsifient l'histoire de l'Est de la République Démocratique du Congo.

Dans une correspondance du 16 janvier 2023 adressée au président de la République et dont libregrandlac.com a obtenu une copie, ces structures citoyennes soutiennent que quelques monuments ont été érigés sur base des motivations inavouées. Le cas du monument de la Ville de Bukavu à la place de l'indépendance, en est une illustration éloquente.

Par ailleurs, M. Jackson Kalimba et Ir. Marrion Ngahvo Kambale, respectivement présidents des Sociétés Civiles de Bukavu et de Goma, recommandent la construction du mémorial et/ou musées dans les villes et cités où il y a eu des massacres. C'est entre autres : Beni territoire (Maimoya et Eringeti), Beni Ville (pour les massacres de Rwangoma et Ngadi), Kanyabayonga (pour les massacres de Miriki, Luhanga, Buleusa et dans le Parc National de Virunga), Kishishe, Mambasa, Yumbi, Kasika, Makobola, Kanyola, Nindja, Kwamouth et partout ailleurs où des exactions ont été commises ainsi que la construction d’un musée national à Kinshasa, siège des institutions et des représentations diplomatiques afin de préserver l’histoire de la République Démocratique du Congo.

Pour eux, il est difficile de comprendre qu’avec plus de 8 millions de morts, aucun mémorial ni musé n’a été érigé aux fins de réveiller la communauté internationale qu’il est temps de s’investir pour mettre fin aux multiples conflits armés au pays et ainsi honorer la mémoire de ceux qui ont été tués suite à la méchanceté de certaines personnes sous la bénédiction des pays voisins, dont le Rwanda à titre principal.

Depuis plus de deux décennies, la partie orientale de la République Démocratique du Congo fait face à des guerres à répétition qui entraînent des morts en millions. Des personnes assassinées, des biens pillés, des femmes et filles violées et d’autres sont enterrées vivantes ou jettées dans les rivières, ainsi que les ressources naturelles sont exploitées de manière illicite au grand préjudice de la RDC.