Affaire Bukangalonzo: CADDHOM saisit le chef de l'Etat sur les irrégularités des décisions de la cour constitutionnelle
Le Collectif des Associations de Défense des Droits de l'Homme CADDHOM/asbl interpelle le chef de L'Etat congolais sur l'insécurité judiciaire depuis son accession à la magistrature suprême, partant des contentieux électoraux émaillés de plusieurs retournements de situation jusqu'à l'interminable saga judiciaire de BukangaLonzo.
Lors d'un point de presse tenu à Bukavu le mardi 17 janvier, ces organisations de défense des droits humains ont demandé au Président de la République Démocratique du Congo d'interpeller la cour constitutionnelle.
Selon CADDHOM, tout a débuté après les élections de 2018 où nombreuses irrégularités avérées avaient été constatées dans les décisions judiciaires, qualifiées par la cour constitutionnelle d'erreurs matérielles.
Dossier Bukanga Lonzo
Dans sa lettre ouverte adressée au Président de la République, CADDHOM dit constater non sans regret, que ces mêmes pratiques reviennent avec force dans le dossier Bukanga Lonzo.
"Dans une même affaire concernant les mêmes personnes, la cour constitutionnelle saisie a prononcé deux arrêts contradictoires, en espace d'une année. Un fait inédit qui plonge le pays dans une situation de confusion et d'insécurité judiciaire, d'où notre préoccupation", s'indigne CADDHOM.
Cette structure rappelle qu'en 2021, la cour constitutionnelle s'était déclarée incompétente pour juger un ancien premier ministre, dans son arrêt du 15 novembre 2022 sous RP 001, précisément dans le dossier Bukanga Lonzo, dans lequel l'ancien premier ministre Matata Ponyo est poursuivi pour détournement de fonds alloués à ce projet. Une année après, la même cour dans un autre arrêt sous RC 1816 rendu le 18 novembre 2022 s'est déclarée compétente pour juger un ancien premier ministre.
Pour CADDHOM, il est préoccupant de constater que la même juridiction et les mêmes juges se redisent dans un même dossier et pour les mêmes faits.
Il sied de signaler qu'une centaine des organisations de défense des droits humains ont signé cette lettre adressée au Président de la République pour l'inviter à intervenir afin de mettre de l'ordre dans ce secteur, de peur d'exposer le pays à des dangers et risques inimaginables à ce stade.
Commentaires (Total : 3)
Aurely Muhimuzi Mukabene
Les choses sont claires du fait que la cour s'était proclamée elle même impuissante, selon moi, pas pour juger le soit disant ancien premier ministre mais parce qu'il ya un arbre qui cache la forêt. Il y a une main noire dans ce dossier qu'il faut decouvrir à tout prix.
Aurely Muhimuzi Mukabene
Les choses sont claires du fait que la cour s'était proclamée elle même impuissante, selon moi, pas pour juger le soit disant ancien premier ministre mais parce qu'il ya un arbre qui cache la forêt. Il y a une main noire dans ce dossier qu'il faut decouvrir à tout prix.
Ir Eddy PENDANO
R.I.P le gouvernement de Théo, gloire à Dieu.