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RDC : le président du conseil national de la jeunesse suspendu.

Le président du conseil national de la jeunesse en République Démocratique du Congo, M. William MUKAMBILA MUKAMBILA a été suspendu conformément à la mesure de l’ordonnance n°22/003 du 07 janvier 2022 fixant les attributions de ministres et de l’arrêté ministériel n°078/CAB/MIN/J-INC-CN/YBZ/2021 du 14 Aout 2021 portant création, organisation et fonctionnement du Conseil de la jeunesse en RDC, spécialement en ses articles 46,47 et 48. Il lui est accusé l’usurpation du pouvoir, faux et usage de faux, indiscipline caractérisée dans la gestion du Conseil National de la Jeunesse, ainsi que l’insubordination.

En réaction, M. Guy Kiriba Ndoole, chef de division provincial de la jeunesse Nord-Kivu a accordé une interview à libregrandlac.com afin de comprendre le méandre de cette décision ;

LGL : Monsieur Guy KIBIRA, le président national de la jeunesse a été suspendu par le ministre de la jeunesse. Etant président de la commission électorale ayant conduit à son élection, aujourd’hui chef de division de la province du Nord-Kivu, qu'est-ce que vous en dites ?

Guy Kiriba Ndoole : Monsieur le journaliste, je commence par vous rappeler que nul n’est au-dessus de la loi, le ministre national de la jeunesse, initiation à la nouvelle citoyenneté et cohésion nationale, est habilité à prendre des mesures d’ordres ou des mesures définitives pour tout ce qui concerne la jeunesse en République Démocratique du Congo. Il faut comprendre que l’assemblée générale qui a eu lieu l’année antérieure et qui a mis en place le bureau actuel, était convoqué par le ministre nationale de la jeunesse pour rétablir l’ordre au sein du conseil national de la jeunesse qui restait pourtant en désordre. Il revient alors au ministre lorsqu’il y a des choses qui ne marchent pas de prendre soit des mesures d’ordres ou définitives. Donc l’arrêté signé ce jour par monsieur le ministre Yve MUKULU ZOLA est une mesure qui à son pesant d’or car c’est l’autorité compétente.

LGL : Par apport à ceci, estimez-vous que le ministre de la jeunesse est habilité à suspendre un président élu par l'Assemblée générale ?

Guy Kiriba Ndoole : Monsieur le journaliste sans hésitation je réponds par affirmation ta question, vous devez comprendre une chose, ce ne pas parce que vous êtes élu par les jeunes que vous devenez supérieure au ministère de tutelle, pour dire vrai, les compétences sont très limitées même quand on est élu président d’une composante de la société, on ne vient pas remplacer le ministre car même l’arrêté qui régit cette structure pour laquelle on est élu pour un mandant bien déterminé, est aussi signé par le ministre de la jeunesse. Bref, le ministre a pris une décision responsable qui rentre dans ses attributions.

LGL : Que dit les lois de la jeunesse au niveau national une fois que le président est suspendu à mi-parcours ?

Guy Kiriba Ndoole : Le texte régissant le conseil de la jeunesse stipule que lorsque le président est suspendu par l’arrêté, la loi prévoit que l’un de ses vice-présidents le plus actif prenne la commande de la présidence.

LGL : par rapport au nouveau comité installé récemment, quelle chance vous l’accorder ?

Guy Kiriba Ndoole : je pense que le conseil national de la jeunesse à toujours la chance de ne pas rester en souffrance, vue que le président est suspendu, directement le vice-président actif vient de prendre la commande, M. NATHANAEL ATIBU, fut président du conseil provincial de la jeunesse du Maniema, avec son expérience, il est habilité de faire l’intérim du président national du conseil national de la jeunesse. Nous ne pouvons que lui souhaiter des bonnes chances car il a l’avantage de recourir aux présidents provinciaux des conseils en cas de besoins d’accompagnement.

Notons que si l’action disciplinaire contre le président suspendu est jugé avérée, le président à l’intérim pourra aller jusqu’à la fin du mandant et afin organiser la prochaine l’assemblé générale élective.

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