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 Guerre du M23-RDF : Kagame à la recherche des tonnes de coltan bloquées en RDC

Ça tire régulièrement dans les encablures de Kibumba, aux environs de Kitshanga, dans les périphéries de Tongo, aux abords de Nyamilima et non loin d’Ishasha dans la province du Nord-Kivu. Les Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC sont aux prises avec les forces terroristes du M23 depuis novembre 2021.

Après le refus du M23 de se retirer des entités occupées sur le sol congolais, après l’attaque d’un chasseur de l’armée congolaise par le Rwanda, après l’attentat de Kasindi et l’explosion brutale d’une bombe artisanale au petit marché de macampagne à Beni mercredi soir, les signes de la guerre apparaissent au grand jour et le peuple congolais s’y accommode. La RDC s’enkyste et les agresseurs ont tendance à vouloir prospérer dans une surenchère militariste impunie.

La guerre a montré toutes ses couleurs : massacres, pillage, usure et humiliation pour la République démocratique du Congo. Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni au devant de la scène tractent avec eux plusieurs milices régionales et internationales. En distillant le discours de l’incapacité de la gouvernance congolaise, les deux pays agresseurs s’éloignent de la raison et s’enfoncent dans la propension à ruiner le peuple et le territoire congolais.

Longtemps dépendants de richesses tirées du chaos congolais, les deux États s’opposent au sevrage et se spécialisent dans la construction des gîtes de tension en RDC pour survivre internationalement. Des Rwandais cherchent à récupérer des tonnes de coltan de contrebande bloquées en RDC Paul Kagame qui a choisi de sacrifier son peuple sur l’autel d’intérêts économiques tirés du sang des Congolais rencontre de plus en plus d’obstacles dans sa campagne contre la RDC. Furieux contre Félix Tshisekedi, le dirigeant rwandais ne s’attendait pas à une recrudescence de la résistance populaire face à son projet de domination du peuple congolais.

En s’appuyant sur les communautés rwandophones du Nord-Kivu, il commettait l’immense erreur d’oublier les affres causées aux mêmes peuples par son armée tout au long des campagnes de guerre et de rébellions passées.

Vivre sous la tutelle du Rwanda équivaut à une pire colonisation” a chuchoté un déplacé de guerre de Kanyaruchinya, au nord de Goma. “La plupart des 500.000 déplacés de Rutshuru et Masisi sont rwandophones. Ils connaissent bien les Rwandais parce qu’ils vivent à la frontière avec ce pays. C’est la raison pour laquelle ils fuient tous pour échapper à l’extermination. Le M23 ne peut jamais protéger les rwandophones. Il essaie de les attirer pour les massacrer”, a témoigné un enseignant de Rutshuru lui-même déplacé de guerre hébergé à Kanyaruchinya.

C’est dans cette exaspération qu’après avoir récupéré les localités de Kishishe et Bambu des mains de l’armée rwandaise RDF/M23 le mardi 24/01/2023, les FARDC ont observé que les éléments terroristes du M23 ont renforcé leurs effectifs le mercredi 25/01 à Bambu.

“Les M23 ont regretté d’avoir perdu Kishishe car craignant les enquêtes de l’ONU et de la Cour pénale internationale (CPI) suite aux massacres de Kishishe du 29/11/2022”, a affirmé l’activiste Aimé Mukanda Mbusa de la société civile de Rutshuru.

Depuis le début de la semaine, les forces terroristes M23/RDF tentent de récupérer la cité stratégique de Kitshanga située entre le territoire de Masisi et les limites du territoire de Rutshuru.

“Ce mercredi, l’ennemi voulait déborder vers le territoire de Masisi en coupant la route Kitshanga – Goma au niveau de Lushebere, Burungu, Kabalekasha et Rugarama. Bravo à nos vaillants militaires FARDC qui ont repoussé l’ennemi”, signale Aimé Mukanda Mbusa.

Dans cette zone, les terroristes du M23 sont visibles et habillés en uniforme de l’armée rwandaise. Le but de l’ennemi serait entre autres de récupérer le territoire de Masisi où il aurait planté plusieurs caches d’armes depuis plusieurs mois.

“L’autre indice qui attire les Rwandais à conquérir coûte que coûte la cité stratégique de Rubaya est que l’entité regorge plusieurs réserves de coltan et de cassitérite stockées et bloquées cherchant à être acheminées vers le Rwanda. Les dernières mesures de contrôle imposées par Kinshasa ne permettant plus de contrebande entre les deux pays comme ce fut par le passé où les matières premières franchissaient clandestinement les frontières illégales et les sentiers entre les deux pays (RDC et le Rwanda)”, explique la même société civile. Plusieurs militaires RDF sont visibles dans le parc national des Virunga côté Kanaba, Rutare, Mont Nyamulagira, Kale 1 et 2, Bishusha et Bwiza en renfort aux terroristes du M23 qui veulent piller les mines de Coltan et cassitérite.

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