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Enrôlement au Nord-Kivu : les déplacés de Kanyaruchinya disent ne pas être concernés, exigeant le rétablissement de la paix chez eux

Selon le calendrier électoral de la CENI, l’enrôlement des électeurs est prévu ce 17 février soit dans 14 jours au Nord-Kivu. La province est déchirée par la guerre, 3 de ses 6 territoires ont perdu plusieurs villages. Le seul territoire de Nyiragongo a accueilli selon l’ONU plus de 177 400 déplacés. Ils disent ne pas être concerné par le processus électoral exigeant tout d’abord le rétablissement de la sécurité dans leurs villages.

Les déplacés de Kanyaruchinya s’inquiètent de l’enrôlement des électeurs qui s’annonce déjà pendant que la situation d’insécurité gangrène jusqu’à présent leurs territoires de provenance notamment Rutshuru et Nyiragongo occupés par les rebelles du M23.

Selon les uns, le retour de la paix dans leurs milieux d’origine leur facilitera un bon déroulement de l’enrôlement et d’autres opérations électorales, ils veulent accomplir ce devoir citoyen en toute quiétude étant chez eux.

D’autres déplacés pensent que l’enrôlement n’a pas raison d’être pendant cette situation de souffrance en outrance, ils demandent au Gouvernement central de finir avec la question du M23 avant d’amorcer le processus électoral.

« A quoi servira une nouvelle  carte d’électeur aux personnes qui ne trouvent pas à manger ?, pendant que nos enfants, frères, amis et connaissances sont en train de mourir de faim, nous ne voyons pas l’importance de commencer avec l’enrôlement au mois de Février, peut-être si le Gouvernement sera à mesure de finir avec la grande problématique du m23 qui nous fait souffrir innocemment, nous pouvons nous réjouir non seulement de vaquer à nos activités quotidiennes mais également  nous pouvons nous enrôlé sans aucune inquiétude et poursuivre avec d’autres opérations électorales » précise Zawadi Nyiratsabimana déplacée de Rutshuru.  

Par ailleurs, les déplacés de Kanyaruchinya demandent à leurs élus de toujours fouler leurs pieds dans les sites pour des messages de réconfort mais aussi expliquer aux déplacés (leurs électeurs) l’évolution des plaidoyers en leur faveur, ils s’inquiètent cependant du silence des plusieurs députés qui n’attendent que les campagnes pour être visibles.

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