Dr. Mukwege sur la force de l'EAC : "Nous sommes entrain de céder notre héritage"

Très critique face à la politique diplomatique du président FélixTshisekedi, le Prix Nobel de la Paix 2018, Dr. Dénis Mukwege, ne cesse d'interpeller les congolais sur les risques de l'externalisation de la sécurité et la défense de la République Démocratique du Congo.

Lors d'une conférence-débat organisée à Bukavu le jeudi 16 février, par le Département des œuvres médicales de la 8è CEPAC, l'homme qui repare les femmes a marqué, une fois de plus, son opposition sur la présence à l'Est de la RDC d'une force de la Communauté de l'Afrique de l'Est pour combattre les rebelles du M23.

Pour lui, Il n'y a jamais eu un État qui puisse protéger un autre.

"Nous sommes entrain de céder notre héritage, le pays de nos aïeux. Aujourd'hui, nous extarnalisons notre défense et je ne crois pas une seule seconde, comme je n'y croyais pas il y a une année quand l'on annoncé l'arrivée des Forces Ougandaises et de l'EAC. Je m'étais opposé car je considère que les jeunes congolais et les forces publiques ont la capacité de défendre l'intégrité et la souveraineté du pays", dit-il.

Le Dr. Denis Mukwege indique que la seule solution est de reconstituer le système de défense, c'est-à-dire l'armée, la police et le renseignement. Il est confiant que les congolais sont capables de protéger leur propre pays sans la présence de cette force.

Pour le prix Nobel de la paix 2018, le déploiement de cette force dans l’Est de la RDC composée par des pays à la base de la déstabilisation, d’atrocités et du pillage des ressources de la RDC n'apportera ni la stabilité ni la paix et risque d'aggraver la situation.