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Enrôlement des électeurs au Sud-Kivu : Me Moïse Bashwira plaide pour "un mois supplémentaire"

Accompagné des milliers des personnes, ce cadre de l'UNC s'est fait enrolé à l'institut BWINDI le 18 mars 2023. Aupres avoir rempli son devoir civique, Maître Moïse BASHWIRA, a felicité la CENI pour cette rallonge qui se justifie par un pourcentage au plus bas des personnes enrôlées.

Pour plus d'un analyste, 36% est un pourcentage qui ne rassure pas.

Me Moïse Bisimwa Bashwira est aussi peu satisfait par cette réalisation de la centrale électorale à cette première phase d'enrôlement.

Néamoins, il tient à remercier la Commission Electorale Nationale Indépendante pour "avoir compris les avis et considérations de plusieurs observateurs sur le défi temporel de cette opération".

Selon cet acteur politique, le délai était bien insuffisant que beaucoup d'électeurs restent, jusqu'à présent, en difficultés de remplir ce devoir civique.

Me Moïse Bashwira se permet un calcul simple.

"Supposons que dans les quinze jours de prolongation, la CENI s'active à améliorer sa prestation de 36% à 54% d'électeurs enrôlés, quid de cette perte de 46% pour atteindre 100%?. Le 46 % représente de millions de nos compatriotes qui serons sans cartes d'électeurs", dit-il.

Au vu de cette situation, Moïse Bisimwa Bashwira estime qu'il est plutôt convenable de poursuivre cette opération pendant encore un mois, en plus de ces quinze jours. Une façon de permettre à tout Congolais remplissant les conditions requises de se faire enrôler et d’avoir sa carte d’électeur en accomplissant ce devoir civique, ainsi que de figurer sur la liste électorale définitive. Cela étant, l'espoir d'atteindre le cap de 90 % de taux d'enrôlement serait permis. A moins, peut-être, d'un miracle de la CENI qui pourrait mettre le paquet pour relever, dans un bref délai, ce défi d'une faible moisson d'électeurs enrôlés, fait remarquer Me Moïse Bashwira.

"Si la CENI accélère son rythme de travail, elle pourra enrôler le maximum possible des électeurs. Par exemple, si elle multiplie la main d'oeuvre dans les centres d'enrôlement, encore qu'elle soit qualifiée, si elle renforce sa capacité de déploiement des matériels dans des centres disséminés à Bukavu et à l'intérieur de la province, si elle met à la disposition des opérateurs de saisie et autres agents électoraux des machines en bon état, et consorts ", renchérit-il.

Au cas contraire, le mal est à craindre aujourd'hui comme dans l'avenir, alerte ce jeune avocat au barreau de Bukavu. D'après lui, les conséquences fâcheuses sont inévitables.

"Dans le cas où nous avons très peu de personnes enrôlées, nous n'aurons pas assez de sièges. Ça, c'est un fait. Autre chose, il y a de nombreux compatriotes qui vont vivre sans cartes d'électeurs, servant de cartes d'identité provisoires. Ces gens auront de la peine à acquérir leurs cartes d'identité auprès de l'Office National d'Identification de la Population, "ONIP".

Pendant ce temps, Me Moïse Bisimwa Bashwira lève le ton pour dénoncer les défis qui empiètent sur le bon déroulement de cette opération.

Allusion faite "au nombre insuffisant des machines, lesquelles machines sont, dans la plupart de cas, en panne, le monnayage de l'enrôlement, l'insuffisance du nombre des centres, l'enrôlement de quelques personnes privilégiées au détriment du bas peuple, manque d'expertise pour plusieurs agents électoraux et la difficulté à se faire enrôler pour des personnes dépourvues d'une carte quelconque, soit celles qui n'ont pas étudié, ou soit celles qui ont perdu la carte".

Visiblement, la durée de 15 jours ajoutée au processus d'identification et d'enrôlement des électeurs s'annonce totalement insuffisante. L'engouement des électeurs monte d'un cran dans des centres d'enrôlement, constate cet acteur politique, Me Moïse Bisimwa Bashwira.

Saura-t-on revoir sensiblement à la hausse ce faible taux de 36% d'électeurs enrôlés en seulement quinze jours ? Les jours à venir sont si déterminants pour répondre à cette interrogation.

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