RDC: Depuis le début de l'année, près de 1 400 civils ont perdu la vie , et les organisations non gouvernementales estiment que plus de 10 millions de personnes ont actuellement un besoin urgent d'aide humanitaire
Oxfam, Care International et le Conseil danois pour les réfugiés ont publié une déclaration collaborative qui met en lumière les graves crises alimentaires et de protection en République démocratique du Congo.
La déclaration attribue cela aux récentes flambées de conflits violents entre groupes armés.
La crise a laissé environ 10 millions de personnes dans un besoin urgent d'aide humanitaire immédiate. Les décès de civils, dont des femmes et des enfants, sont passés à près de 1 400 depuis le début de l'année, selon les rapports de l'organisation.
Les communes de Kanyaruchinya et Munigi dans le seul territoire du Nyiragongo ont signalé plus de 340 cas de violences sexuelles contre les femmes et les filles entre janvier et février 2023.
Justine Gomis Tossou, directrice nationale d'Oxfam en RDC, a révélé que les violences récentes avaient chassé des centaines de milliers d'agriculteurs du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri.
Ces événements les empêchent de commencer la saison des semailles, source essentielle à la fois de nourriture et de revenus. Le conflit et les déplacements en cours ont déjà laissé 26 millions de personnes sans moyens de subsistance. Malheureusement, la violence persistante menace maintenant de les pousser à bout.
Sidibe Kadidia, le directeur national de Care International en RDC, a rapporté que plus de 59 000 enfants sont aux prises avec la malnutrition et 5 000 femmes enceintes ont besoin d'une aide nutritionnelle adéquate.
En raison de la pénurie alimentaire, des campements exigus, des dispositions d'hygiène et d'assainissement inadéquates, de la rareté de l'eau potable et du manque d'accès médical, les risques d'une recrudescence des cas de choléra dans les camps de Nyiragongo sont assez élevés. La situation désastreuse appelle une aide indispensable aux personnes touchées.
Le conflit en cours a provoqué la crise de déplacement interne la plus importante en Afrique, avec 5,8 millions de personnes forcées de fuir leurs foyers dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika.
Plus de la moitié des personnes déplacées sont des femmes, et nombre d'entre elles ont été contraintes de déménager plusieurs fois. Les rapports des organisations humanitaires révèlent une augmentation vertigineuse du nombre de familles réfugiées au camp de Lushagala, situé à 12 km de Goma. En une semaine seulement, le nombre de familles dans le camp est passé de 2 280 à 6 261, mettant à rude épreuve les ressources disponibles.
La pression accrue sur l'eau potable et les installations sanitaires augmente le risque de propagation rapide de maladies telles que le choléra.
Dans un appel urgent, trois organisations humanitaires implorent les donateurs d'agir rapidement et de répondre à l'appel à l'aide de l'ONU en RDC - une étape cruciale pour sauver d'innombrables vies.
La collaboration entre le gouvernement de la RDC et la communauté internationale est cruciale pour résoudre les problèmes sous-jacents de la crise et garantir le respect des droits humains.
