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Nord-Kivu : le ACEDH dénonce une série des cas des violations et libertés des défenseurs environnementaux et fonciers depuis décembre 2022

L'organisation « Alerte Congolaise pour l'Environnement et les Droits de l’Homme » (ACEDH) a dénoncé mercredi 5 avril lors d’une à la séance de présentation de rapport de monitoring sur les violations des Droits et libertés des Défenseurs environnementaux et fonciers.

Cette présentation a eu lieu dans la ville touristique de Goma en présence d'une trentaine d'acteurs issues des organisations de défense des droits humains et de protection de l'environnement.Venus des territoires des Lubero, Rutshuru, Nyiragongo et Masisi ainsi que de la ville de Goma, ces acteurs ont suivi les exposés sur les cas d'atteintes enregistrés depuis décembre 2023 à mars 2023 dans le paysage des Virunga et le Massif de Rwenzori, au Nord-Kivu.

Selon Me Éric Kambale, retenu comme consultant, l'organisation « ACEDH » veut mobiliser toutes les communautés des défenseurs environnementaux et des droits en faveur d'un lobbying afin d'influencer sur les pratiques et politiques dans le cadre du respect des droits et libertés de des défenseurs dans la province du Nord-Kivu. A l'en croire, la situation est très alarmante depuis l'avènement des terroristes du M23 et d'autres groupes armés dans la région des Virunga.

Depuis décembre, au moins trois (3) eco-gardes ont été tués aux côtés de plus de 3 autres blessés. Selon ce rapport, les personnes qui ont été les plus vissées sont des défenseurs des droits de l'environnement notamment les eco-gardes oeuvrant pour la protection du parc national des Virunga. D'autres victimes sont des défenseurs fonciers et des chevaliers de la plume intervenants dans le réseau de protection de l'environnement. Plus de 5 défenseurs ont été arrêtés arbitrairement et d'autre condamnés en violations des lois du pays.

« Nous avons tenu à présenter les différents cas relatifs aux atteintes aux droits et libertés de défenseurs des droits à l'environnement, aux différents acteurs, aux différentes organisations qui interviennent dans le domaine de la protection de l'environnement. Plusieurs cas ont été répertoriés. Ce sont des cas qui ont été enregistrés depuis le mois de décembre 2022 et jusqu'aujourd'hui. Ces cas ont concerné les atteintes à la vie physique, à l'intégrité physique des défenseurs environnementaux. Selon le constat que nous avons fait, dans ce rapport, les gens qui ont été les plus visés par les violences contre les défenseurs environnementaux sont les eco-gardes  . Depuis décembre, on a enregistré 3 eco-gardes tués et plus de 3 autres qui sont blessés et nous avons estimé que toutes ces violations se passent sans que les acteurs puissent en être au courant. Nous nous sommes décidés de présenter ces cas aux différents acteurs pour que nous puissions voir comment mener soit individuellement soit en raison un plaidoyer et mettre fin à ces phénomènes », a-t-il indiqué.

 ACEDH, en guerre contre les auteurs ?

 Malgré la présence des groupes armés dans la région des Virunga, l'organisation « Alerte Congolaise pour l'environnement et les droits de l’homme » compte mener plusieurs actions pour sécuriser le patrimoine foncier des communautés locales et la préservation de l'environnement qui, actuellement restent les principes ressources des membres de la société congolaise.

L'ACEDH qui a pris note des rapports multiformes à intégrer dans la version finale du dit rapport, va saisir la commission de la réforme des questions liées à la protection des défenseurs environnementaux à l'Assemblée nationale et surtout pour qu'elle en tienne compte lors de l'élaboration des politiques publiques. 

« Les actions qui vont suivre c'est l'identification de quelques stratégies en termes de plaidoyer. Déjà, au niveau local, tous les acteurs qui étaient présents, les médias présents sont déjà des cibles qui vont influencer les pratiques et les politiques publiques, si vous voulez de protection aux intérêts des défenseurs des droits humains. Au niveau régional, il y a déjà un cadre de concertation qui réunit les États et les acteurs de la société civile qui vont aussi débattre à ce rapport. Ici, au niveau national, nous avons les autorités de l'état de siège qui auront aussi des copies pour qu’eux-mêmes puissent s'impliquer par rapport à cette situation des défenseurs de droits fonciers et de l'environnement. Nous allons aussi faire arriver ce rapport au niveau de la commission en charge de suivi de la réforme des questions liées à la protection des défenseurs environnementaux mais aussi à l'Assemblée pour que dans l'élaboration des politiques publiques, on puisse tenir compte de la vulnérabilité et de le sensibilité de cette question des défenseurs des droits de l’environnement », a laissé attendre Me Olivier Ndoole membre de l'organisation. 

 

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