Après le décès de Papa Wemba il y a sept ans, que reste-t-il de Viva La Musica ?
Le 24 avril, l'industrie musicale commémore le 7e anniversaire de la mort de Jules Shungu Wembadio, connu sous le nom de Papa Wemba. Il est décédé tragiquement sur scène au Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo en Côte d'Ivoire en 2016.
Papa Wemba était une icône dans le monde de la musique, en particulier dans la musique congolaise, et a laissé un héritage remarquable qui comprenait son groupe , Viva La Musica. Malgré sa disparition prématurée, son groupe a réussi à survivre contre toute attente et continue de prospérer jusqu'à ce jour.
De plus, pour perpétuer l'héritage de Papa Wemba, certains ex-membres de Viva La Musica ont formé un nouvel ensemble appelé Bana Viva. Malgré la composition de chanteurs qualifiés qui ont joué aux côtés du maître d'école dans la Nouvelle Ecriture, certaines inquiétudes ont été soulevées.
Ce groupe est relativement nouveau, actif depuis seulement un an, et se compose d'artistes tels que Bendo Son, Pathy Patcheco, Pompon Miyake, Antonio Sampaio et Apocalypse.
Lors du lancement de Bana Viva, les ténors du groupe ont souligné que leur objectif n'était pas de concurrencer Viva La Musica, mais de collaborer afin d'honorer l'héritage de Papa Wemba.
Cependant, selon Jean-Paul Ilopi Bokanga, le biographe de Papa Wemba, il semble y avoir des frictions entre Bana Viva et Viva La Musica. Malgré cela, Bokanga reste impartial envers les deux groupes. Exprimant son soutien à Viva La Musica, Papa Wemba a adopté une position inclusive, invitant tout le monde à rejoindre le giron.
Il a même encouragé la création de nouveaux groupes Viva La Musica, si des individus talentueux d'endroits comme Nyoki manifestaient un intérêt. L'artiste a cité l'exemple de musiciens japonais qui ont formé leurs propres groupes Viva La Musica.
Selon Jean-Paul Ilopi, Papa Wemba aurait apporté une contribution significative à la scène musicale congolaise de son vivant. Aujourd'hui, les artistes congolais continuent de s'inspirer de ses chansons. Fally Ipupa, par exemple, aurait pu obtenir un succès international encore plus grand si Papa Wemba était encore en vie, selon son biographe.
Fally progresse sur la scène musicale internationale, imitant le chemin de Papa Wemba. Cependant, sa progression est entravée par l'absence d'un mentor pour le guider.
Il opère en marge de l'industrie musicale mondiale et n'a pas le soutien de grands acteurs internationaux comme Papa Wemba.
L'énergie créative de l'icône de la musique décédée résonne encore avec des artistes comme Werrason, JB et d'autres qui pleurent sa disparition.
Si Papa Wemba était encore en vie, la trajectoire de Fally aurait été encore plus remarquable. Né en 1949 dans la région du fleuve Kasaï, Papa Wemba est une figure vénérée dans le monde de la musique congolaise. Il quitte très tôt sa ville natale pour s'installer à Kinshasa, où il co-fonde Zaïko Langa Langa.
Cependant, il a quitté le groupe en 1974 et a fondé Isifi Lokolé, puis Yoka Lokolé. En 1977, il fonde Viva La Musica, qui incluait l'utilisation du lokolé et un accent sur l'habillage pointu qui a inspiré la Société des Ambianceurs et des Gens d'Elégance (SAPE), attirant de jeunes talents de tous les coins du monde.
