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RDC : Entre « Complicité et duplicité », Félix Tshisekedi pour le départ prochain des troupes de l’EAC !

Avec un mandat de 6 mois renouvelable, l’avenir de la force régionale est-africaine devient de plus en plus incertain alors que Félix Tshisekedi s’interroge de son efficacité comme il l’évoquait lors de son passage du Botswana cette semaine en parlant de ce cette « cohabitation » presque « complice » entre les rebelles du M23 et la force déployée sous l’égide de l’EAC.

La première échéance arrivant en juin prochain depuis son lancement, la force régionale de l’EAC peine à exister sur le terrain. Malgré les problèmes de financement et les divergences stratégiques entre Kinshasa e ses partenaires avec comme conséquence la démission forcée de son premier commandant, le kenyan Jeff Nyagah qui fut aussitôt remplacé par un autre kenyan dans des conditions précipitées par son président William Ruto.

Outre les critiques et les inquiétudes des autorités congolaises, c’est à un départ de ces troupes d’ici fin juin qu’on réfléchit.  « C’est un véritable problème au regard de la mission qui a été confiée et qui nous oblige à nous demander quel est l’objectif de cette mission. Nous avons remarqué une cohabitation entre le contingent de l’Afrique de l’Est et les rebelles, si nous estimons que le mandat n’a pas été rempli, nous les renverrons et les remercierons d’avoir essayé » explique Félix Tshisekedi dans sa conférence de presse avec le président du Botswana Mokgweetsi Masisi à l’aéroport international Sir Seretse Khama de Gaborone, le 9 mai 2023.

Toute chose restant égale par ailleurs, comme pour son opinion publique générale remontée dans le pays et la Société civile en particulier, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi s’est finalement rendu compte de la duplicité des forces militaires de l’EAC ; en particulier les ougandais et les kenyans. D’un mandat offensif qu’on espérait d’eux pour imposer la paix face à la rébellion du M23 une fois sur terrain ; les troupes militaires de l’EAC se sont attribuées une autre mission, celle d’interposition entre les forces loyales des FARDC qui au péril de leurs vies défendent l’intégrité du pays comme pour plaire au Rwanda exclut du processus par la RDC.

Les déclarations du Chef de l’Etat congolais interviennent au lendemain d’un sommet spécial de la Communauté économique des États d’Afrique australe (SADC), qui s’est tenu en Namibie et a décidé de déployer des forces pour tenter de « rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC ».

Pourtant au départ, c’est la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) qui a mis sur pied cette force militaire pour essayer de répondre à la crise. Des soldats kenyans ont été déployés en novembre 2022, et ils ont été suivis en 2023 respectivement par des contingents burundais, ougandais et Sud-Soudanais.

De l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est), l’on sait qu’il s’agit d’une communauté économique régionale initialement fondée en 1967, dissoute dix ans plus tard puis véritablement recréée en 2001. Elle est constituée de 5 pays membres : le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda. Ses compétences vont de l’intégration financière et monétaire (création d’une union monétaire le 30 novembre 2013) au maintien de la paix, en passant par le respect de la bonne gouvernance.

« Il faut se préparer à faire la guerre au Rwanda »

Le Rwanda de Kagame ne « comprend que le langage de la force, la RDC devait se préparer à lui faire la guerre » estime Adolphe Muzito, l’ancien premier ministre de Joseph Kabila aujourd’hui dans l’opposition. Et ce, en poursuivant les négociations avec les commanditaires qui sont les multinationales des Etats Occidentaux qui exploitent illicitement la RDC.

Une thèse pourtant réfutée par l’angolais João Lourenço pour qui « une guerre totale entre le Rwanda et la RDC n’est pas d’actualité » dans son entretien sur un média français pendant qu’au même moment avec Paul Kagame, ils renforcent et scellent leur alliance stratégique en nommant des nouveaux ambassadeurs respectifs anciens des services secrets militaires.

« Qui veut la paix prépare la guerre dit un adage » et face à un voisin belliqueux comme le Rwanda, il ne faut rien exclure. Raison pour laquelle la RDC devrait continuer le renforcement des capacités des FARDC en hommes et matériels pour faire face dans un avenir proche. « Il suffit qu’un matin donné Fatshi fasse décoller des avions d’attaque et bombarde sévèrement Kigali pendant quelques heures et l’on ne parlera plus de cette affaire » dit un ancien conseiller au cabinet de la Défense nationale sous Joseph Kabila.

« Comme à la fin du Marechal Mobutu et le complot contre sa personne monté par Kagame et Museveni, la même chose est entrain de se mettre en place contre Félix Tshisekedi » commente un spécialiste des questions sécuritaires. « Ce n’est pas pour rien que l’Ouganda et le Rwanda hier encore au bord d’une guerre se sont subitement reconciliés sur le dos de la RDC, Kigali ne lésinant pas sur ses moyens en étendant son encerclement de la RDC. De la Centrafrique par ses troupes au sein du contingent des casques bleus de l’ONU au Congo-Brazzaville en face de Kwamouth où des milliers d’hectares sont achetés soi-disant pour l’agriculture mais en réalité occupés par des militaires déguisés en faux fermiers » explique depuis Kinshasa un autre sous anonymat.

Les troubles avec assassinats des populations observés dans une partie des provinces de l’ancien grand Bandundu et aujourd’hui aux portes de Kinshasa sur le Plateau de Bateke à MalukuMenkao et Mayi Pembe ne sont étrangers dans cette stratégie funeste de semer le chaos en RDC avant le renversement de Félix Tshisekedi si l’on y fait attention.

Le seul frein encore en place dans ce complot des Etats de la région contre Félix Tshisekedi demeure les Etats-Unis en grande partie et le petit Burundi. Qu’on se souvienne de l’avertissement-signalement du Burundais Evariste Ndayishimiye à Félix Tshisekedi avant l’arrestation de certains conseillers complotistes infiltrés de la présidence de la République de mèche avec l’ennemi rwandais en décembre 2023.

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