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RDC : Tout Congolais a droit de vivre dans son pays, Corneille Nangaa en conférence de presse à Goma

 

Lors d'une conférence de presse tenue à Goma, Corneil Nangaa, figure de l'Alliance des Forces du Changement (AFC) et du M23, a réaffirmé le droit inaliénable de chaque Congolais à vivre librement dans son propre pays.

Cet événement a soulevé plusieurs questions cruciales sur la sécurité, le sort des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) capturés, ainsi que la situation des prisonniers évadés de la prison centrale de Munzenze.

Le sort des militaires FARDC capturés

Interrogé par un journaliste de la Voix de l'Amérique (VOA) sur la situation des soldats FARDC ayant déposé les armes, Corneil Nangaa a déclaré : « Ils sont nos frères congolais. Parmi eux, il y a ceux qui ont opté pour la démobilisation, certains seront recyclés et pourront servir la révolution. » Cette affirmation laisse entrevoir un possible réalignement de certains militaires FARDC au sein des forces insurgées ou leur intégration dans d'autres secteurs.

La sécurité des journalistes dans la zone AFC/M23

Austère Malivika, journaliste présent à la conférence, a soulevé la question de la sécurité des professionnels des médias dans les zones occupées par l'AFC/M23. Bertrand Bisimwa, un des leaders du mouvement, a assuré : « Je vous dis devant le monde entier que les journalistes seront et sont en sécurité ici. » Cette déclaration vise à rassurer la presse sur leur liberté d'exercice, bien que le contexte de conflit puisse suscité des interrogations sur la vérité de cette garantie.

Un nouveau visage dans la scène politique

Un fait marquant de cette conférence a été la présence de Délion Kimbulungu, ancien journaliste de Radio Okapi, aux côtés de Corneil Nangaa et Bertrand Bisimwa. Cette apparition soulève des questions quant à son rôle dans ce mouvement et ses motivations à rejoindre une plateforme controversée.

Accusations contre le Rwanda au Conseil de sécurité de l'ONU

Parallèlement à cet événement à Goma, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwai Wagner, a accusé mardi le Rwanda d'être directement impliqué dans l'offensive du M23 lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle a mis en avant l'urgence de la situation humanitaire, mentionnant des millions de personnes déplacées et des milliers d'autres bloquées dans une ville assiégée.

Wagner a fermement demandé des actions concrètes contre Kigali : « Le Rwanda ne doit plus être autorisé à agir en toute impunité. » Parmi les mesures préconisées par Kinshasa figurent des sanctions ciblées contre les responsables du M23 et les officiers rwandais impliqués, ainsi qu'un embargo sur l'exploitation et l'exportation des ressources minérales congolaises par le Rwanda.

 

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