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RDC : Les doyens de la société civile du Sud-Kivu mènent un plaidoyer pour le retour de la paix à l'Est et dans la région des Grands-Lacs.

La société civile du Sud-Kivu tire la sonnette d’alarme. Dans une note de plaidoyer adressée au ministre d’État qatari Dr Mohammed Abdulaziz Al-Khulaifi, médiateur du processus de Doha, elle exprime ses « profondes inquiétudes » face au projet d’Accord de paix global censé mettre fin à trois décennies de violences à l’Est de la République démocratique du Congo.

Si elle salue la Déclaration de principe signée le 19 juillet dernier à Doha, la société civile dénonce néanmoins un texte « truffé de clauses léonines » qui risquent, selon elle, d’aboutir à une « balkanisation » du pays.

Parmi les points contestés figurent : l’article 6, qui prévoit la délivrance de documents d’identité spécifiques aux communautés dites vulnérables. Pour la société civile, une telle disposition brise l’égalité entre citoyens et risque de consacrer des privilèges régionaux. Elle appelle plutôt à un recensement national et à la distribution uniforme de cartes d’identité.

La société civile évoque aussi des inquiétudes sur l’article 8, relatif à la création d’une force spéciale intérimaire de cinq ans, est jugé « contraire à la Constitution » et à la Déclaration de Doha. La défense du territoire, rappelle-t-elle, revient exclusivement aux FARDC, mais également l’article 11, qui propose d’organiser en 2027 des élections limitées à la « région touchée », est perçu comme une tentative de fragmentation du Congo.

« Le Sud-Kivu n’est pas une terra nullius. C’est une terre héritée de nos ancêtres, défendue par nos aïeux, et nous ne permettrons pas qu’elle soit placée sous tutelle », martèlent les signataires, parmi lesquels les doyens de la société civile, M. Vital Barholere.

La note déplore également la complaisance de la communauté internationale envers les groupes armés, estimant que cette indulgence encourage la violence au lieu de la combattre. Elle appelle à une participation effective de la société civile aux discussions de Doha, afin que « rien ne soit décidé pour nous sans nous ».

Dans le cadre de ce plaidoyer, Barholere Vital a aussi rencontré l’ambassadeur Johan Borgstam, envoyé spécial de l’Union Européenne pour la région des grands-lacs. Ensemble, ils ont échangé sur des questions relatives au retour de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Au-delà de la critique, les acteurs du Sud-Kivu ont, dans cette note, formulé des recommandations : renforcement du rôle de la MONUSCO comme seule force intérimaire légitime, intégration uniforme des ex-rebelles dans l’armée nationale, organisation d’un dialogue national inclusif sous l’égide des Églises catholique et protestante.

Convaincue que l’avenir de la RDC est de devenir « la locomotive du développement dans la région des Grands Lacs », elle exhorte le président Félix Tshisekedi à engager un dialogue sincère et à « rompre avec les politiques qui exacerbent les tensions ».

Commentaires (Total : 4)

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Patrice lwabaguma 02/10/2025 08:30:31

Nous encourageons profondement ce bravoure mais je crois que maintenant nous devons brsve la peur et nous engage tous sur une voix d.action des actions oacifoque afin d.exiger que Le contenu de cette letter de plaidoyer soit pris en compte

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Linda badesire 01/10/2025 17:11:46

Merci bcp Mr vital pour ce plaidoyer... Ça se voir que vous êtes un digne fils du Sud Kivu.... Unissons nos voies et force pour ce qui nous revient de droit.

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Linda badesire 01/10/2025 17:11:34

Merci bcp Mr vital pour ce plaidoyer... Ça se voir que vous êtes un digne fils du Sud Kivu.... Unissons nos voies et force pour ce qui nous revient de droit.

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Linda badesire 01/10/2025 17:10:18

Merci bcp Mr vital pour ce plaidoyer... Ça se voir que vous êtes un digne fils du Sud Kivu.... Unissons nos voies et force pour ce qui nous revient de droit.

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