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RDC : Gratuité de l'enseignement de base, les écoles publiques de Butembo connaissent un engouement total.

Les écoles primaires publiques de la ville de Butembo et environs ont haussé des effectifs d’écoliers cette année scolaire 2019-2020.

C’est une des principales conséquences de la gratuité de l’éducation de base décrétée par les autorités  congolaises sur l’ensemble du territoire national. Ce constat est général pour toutes les écoles primaires locales sillonnées le week-end dernier.

Dans nombreuses institutions d’Enseignement Primaire Secondaire et Technique à Butembo, cette gratuité a été une belle occasion d’atteindre la barre de saturation des effectifs en termes de la capacité d’accueil des écoles primaires.

Avec l’annonce de la gratuité de l’éducation de base en RDC, il était prévisible que les effectifs augmentent dans les institutions publiques de l’EPST. KASEREKA MATHE OLIVIER directeur de l’école primaire NYAMUSIGHA, soutient que de par le respect de l’instruction du ministère de tutelle interdisant toute perception d’argent à l’inscription dans les écoles primaires, les parents étaient motivés à amener les enfants à l’école.

« De toutes les années que je suis ici, je n’avais jamais atteint un effectif de 400, mais aujourd’hui j’ai même franchi le cap de  400 écoliers. Cette gratuité a eu vraiment un impact sur les effectifs »

Mais des défis restent énormes pour le fonctionnement normal des écoles primaires  dans un contexte de la gratuité de l’éducation de base.

Si certains directeurs se réservent de commenter le fait, MATHE OLIVIER tente d’expliquer comment les écoles primaires ont démarré l’année scolaire 2019-2010 en cours

« Nous avons recouru à l’argent que les parents devaient nous payer l’an passé. C’est ainsi par exemple, lorsqu’ils viennent s’acquitter de leurs anciennes dettes, nous nous débrouillons pour payer des fournitures scolaires. Quant à la prime des enseignants, de ce que les parents donnent nous avons la part qui entre dans le fonctionnement et l’autre qui couvre la prime des enseignants. En tout cas si la gratuité bâclait, nous serons engouffrés et ça sera très difficile de nous retrouver.» s’exclame le directeur de l’école primaire NYAMUSIGHA.

Dans certaines écoles primaires locales, les inscriptions continuent, ce, gratuitement.  Entre temps, les gestionnaires disent attendre du gouvernement la mise en œuvre des mesures d’accompagnement de la gratuité de l’éducation de base pour faire fonctionner leurs écoles primaires.

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