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Goma : Les petits commerçants transfrontaliers prioritaires du 2ème vaccin contre Ebola

Ils sont 64 000 à faire les navettes au poste frontalier Congolo-Rwandaise chaque jour selon Le docteur Jean Jacques Muyembe. Ce trafic est susceptible de propager le virus dans la région en cas de persistance  de l’épidémie selon les experts. Pour la ville de Goma, le secrétariat technique de la riposte envisage de vacciner les petits commerçants transfrontaliers, l’air de santé de Kahembe et Majengo en premier lieu.

 Le docteur Jean-Jacques Muyembe a fait cette annonce lorsqu’il présentait officiellement le 2ème vaccin, lundi 07 octobre, à Goma. Dénommé Johnson&Johnson, ce vaccin Belgo Américain sera servi en novembre prochain, à un grand nombre des bénéficiaires. Contrairement au premier vaccin, R-VSV, qui avait pour approche, la vaccination en ceinture, (limitée aux victimes d’Ebola, leurs contacts et au personnel médical et humanitaire). L’autre avantage avec ce deuxième vaccin, selon le secrétaire technique de la riposte, le professeur  Muyembe, c’est qu’il protège contre toutes les souches d’Ebola en l’occurrence la Souche Zaïre, souche Bundibujo et souche Soudan. Pourtant le vaccin R-VSV est efficace uniquement dans une épidémie causée par la souche Zaïre.

Origine de Johnson&Johnson

Ce nouveau vaccin est la production d’une coopération belgo-américaine, explique le docteur Muyembe. Johnson&Johnson a été préféré par la riposte congolaise parmi les vaccins russe et Chinois sur le marché pour éradiquer Ebola en RDC.

Selon le secrétaire technique de la riposte, le choix Congolais a été porté sur le vaccin Johnson&Johnson pour des raisons suivantes : il a plus de données biologiques dans le laboratoire et il est déjà expérimenté en Afrique de l’Ouest, en Ouganda et sollicité au Rwanda et dans d’autres pays du continent.

La riposte congolaise a bien pris le soin d’étudier ce vaccin, à travers le partenariat de la London School, MSF et les autres, fait savoir le professeur Muyembe.  

Cible du 2ème Vaccin

Il faut noter d’abord que le 2ème vaccin, Johnson&Johnson vient en complément du 1èr vaccin R-VSV. Il ne le remplace pas, mais il permet d’atteindre plus de monde pour lutter contre une éventuelle épidémie. Ce vaccin a été choisi en se basant aussi sur sa quantité importante. Aussi, les deux vaccins demeurent en phase expérimentale, l’une des raisons de ne pas les administrer aux masses.

Toutefois, parmi ces masses, les personnes ciblées sont celles à risque de propager le virus car malgré sa baisse depuis ces dernières semaines, l’épidémie demeure avec toujours la probabilité de se répandre davantage. Pour la ville de Goma, le secrétariat technique de la riposte envisage de vacciner les petits commerçants transfrontaliers pour ainsi limiter la probabilité de propagation Ebola au Rwanda. Il répond également à l’initiative de ce voisin du Congo qui a annoncé la vaccination de ses petits commerçants qui viennent au Congo. Les aires de santé de Majengo et Kahembe, à la frontière avec le Rwanda,  seront pilotes dans l’introduction du deuxième vaccin à Goma.

A la même occasion, le docteur Muyembe a dénoncé l’attitude du Rwanda qui refuserait aux voyageurs congolais de traverser sur son territoire sans preuve de vaccination contre Ebola. Cela contrevient aux accords que le Rwanda se conterait de signer sans pouvoir respecter ses engagements, selon le docteur Muyembe. Il estime qu’en matière de santé, c’est l’OMS qui décide de la limitation des mouvements et autres choses, en cas d’épidémie, et non les Etats.

 

 

 

 

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