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Sud-Kivu : Déclarations contre, marches pour, dédoublement des partis politiques, Théo Ngwabije scie-t-il son fauteuil au gouvernorat?

Alors que le chef de l'État congolais Félix Tshisekedi insiste sur la stabilisation des institutions provinciales à travers toute la République Démocratique du Congo, le Sud-Kivu semble être la province championne dans l'imbroglio politique.


Le débat sur le départ du gouverneur de province du Sud-Kivu Théo Ngwabije s'accentue d'avantage avec les déclarations des différentes formations politiques. Non seulement que certains traitent le gouverneur d'un rejeton du Front Commun pour le Congo, d'autres l'accusent de dédoublement de leurs partis politiques pour simplement rallonger sa survie comme gouverneur.

Tout part de l'exclusion de Bahati Lukwebo du Front Commun pour le Congo et la non détermination dans le délai de 8 jours accordé au gouverneur du Sud-Kivu à se choisir un camp politique entre celui de Modeste Bahati Lukwebo et de Joseph Kabila Kabange, autorité morale du FCC, mais aussi la répartition des postes dans le gouvernement Théo Ngwabije.

Dès la publication de son gouvernement provincial, Théo Ngwabije se heurte à un rejet de son pouvoir par certaines formations politiques et acteurs politiques du Sud-Kivu, à l'instar du député national de l'Union pour la Nation Congolaise Me Alfred Maisha qui annonça son opposition face au tout premier gouvernement provincial de Ngwabije pour n'avoir pas selon lui, respecté la représentativité de son parti politique dans la répartition des postes.

Le PPRD avait à son tour dénoncé la faible représentation de ses cadres jusqu'à annoncer sa non reconnaissance du gouvernement provincial du Sud-Kivu. Même situation pour l'Alliance des Forces Démocratiques et Alliés "AFDC-A" aile Néné Nkulu, de suite de l'exclusion du Sénateur Modeste Bahati Lukwebo du Front Commun pour le Congo.

Face à une pressante pression, les acteurs de la société civile sont venus au secours de l'exécutif provincial afin de dénoncer la déstabilisation des institutions provinciales et condamner les pseudos notables "au cerveau noir" selon leur terme, qui ne veulent pas voir la province se développer.

Rebondissements

Le Front Commun pour le Congo organise en date du 10 Novembre 2019 une cérémonie de renouvellement de la loyauté à son autorité morale Joseph Kabila. Cérémonie à laquelle avaient pris part les cadres et mandataires du Front Commun pour le Congo, à l'instar du président du bureau de l'Assemblée provinciale M. Zacharie Lwamira. Invité, le gouverneur de province Théo Ngwabidje n'avait pas fait le déplacement vers la salle Idéale où se tenait l'activité.
Dès lors, la conclusion a été tirée et une lettre de desavoeux du gouverneur de province avait été transmise à l'autorité morale du FCC, mais aussi demander le remplacement du gouverneur de province Théo Ngwabidje.

Pour contourner le piège du FCC, le gouverneur de province annonce son allégeance à Joseph Kabila au cours d'une rencontre avec le Cinyabuguma, une mutualité Shi vivant à Kinshasa. Une allégeance jugée d'hypocrite et tardive par certains membres du FCC qui ne veulent que la destitution de l'homme de Nyamoma.

Des déclarations dans tous les sens ont été faites. Certaines soutenant, d'autres rejettant le pouvoir de Théo Ngwabije. Celle de l'interfédération de l'Union pour la Nation Congolaise "UNC" est venue mettre de l'huile sur le feu. Selon l'esprit de cette déclaration, l'Union pour la Nation Congolaise a mis un terme sur la collaboration avec le gouvernement Théo Ngwabije qui est accusé d'hypocrite, d'incompétent, de débauchage et de dédoublement de l'UNC/SK.

Un autre courant au sein du même parti sera annoncé pour soutenir l'exécutif provincial actuel et a même tenu une marche de soutien le lundi 23 Décembre 2019 dans la ville de Bukavu. Cette politique qui n'est pas du tout nouvelle au Sud-Kivu ne risque-t-elle pas d'emporter le gouvernement provincial ?

Dans la foule, on pouvait remarquer des gens qui portaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire : "nous soutenons le gouverneur pour l'exemple du travail au Sud-Kivu et nous refusons le complot de Joseph Kabila et Néhémie Mwilanya" ou alors "M. Néhémie Mwilanya et votre Richard Bunani, le Sud-Kivu n'est pas votre champ où vous devez décider comme vous le pensez. Nous soutenons le sénateur Bahati Lukwebo".

Peut-on alors dire que le gouverneur de province Théo Ngwabije en dehors des accusations portées contre de vouloir dédoubler certaines formations politiques, se lance dans la bataille contre l'autorité morale du Front Commun pour le Congo Joseph Kabila et le coordonnateur de la même plateforme politique M. Néhémie Mwilanya et qui d'ailleurs l'ont porté à la tête de la province ?

La déstabilisation des institutions provinciales longtemps condamnée par une certaine couche de la société civile semble prendre de l'ampleur et non seulement les protagonistes y sont impliqués, mais aussi l'exécutif provincial semble avoir tombé dans le piège.

Plus d'un internaute se pose la question jusqu'où ira Théo Ngwabije sans le Front Commun pour le Congo, avec une Union pour la Nation Congolaise déchiquetée sous son pouvoir. Recevra-t-il le soutien du pouvoir central dans le cas où son pouvoir semble menacer la coalition FCC-CACH ? Ces différentes questions peuvent dans une mesure, conclure que la politique du gouverneur actuel est mal partie et qu'il est important qu'il se raissaisse afin d'impliquer tout le monde dans la gestion du Sud-Kivu.

 

Commentaires (Total : 1)

A
Alain Mujishamba 24/12/2019 12:46:27

Vraiment vous avez bien faire et écrit courage cher confrère aboubak et à directeur gaël Mpoyo

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