Bukavu : les organisations de la société civile recommandent le remplacement sans condition du Maire de la ville.

Dans une déclaration rendue publique ce mardi 21 Janvier 2020 par le président urbain de la société civile Me Zozo Sakali, les organisations de la société civile ont dressé un tableau sombre de la gestion du Maire de Bukavu M. Meschack Bilubi et ce, après une évaluation du rapport du contrôle citoyen sur la gestion de la mairie de Bukavu.

Ces organisations reprochent à Meschack Bilubi, le non respect des délais définis dans la feuille de route au niveau de la mise en œuvre du processus budget participatif, la spoliation des espaces du domaine de l'Etat, la destruction de l'environnement, la spoliation et profanation des tombes, l'incapacité à juguler l'insécurité, la mauvaise gestion et détournement des fonds de la rétrocession et des fonds mobilisés dans le cadre des différentes taxes dues à la mairie, le manque de transparence, de réalisations, et de redevabilité envers ses administrés, le clientélisme dans le recrutement du personnel de son cabinet et les mobilisations des recettes, l'absence de leadership pouvant pousser les bourgmestres à agir pour l'intérêt des populations des trois communes et enfin les impaiements des agents de la mairie.

Réunies ce mardi 21 Janvier 2020, ces organisations ont recommandé au ministre national de l'intérieur à procéder au remplacement sans condition du Maire de Bukavu et son adjoint et accélérer le processus des élections municipales et locales en République Démocratique du Congo en vue de doter les Entités Territoriales Décentralisées des leaders responsables et légaux capable de booster le développement entendu par la population.

Me Zozo Sakali a aussi fait savoir que ces organisation ont invité le gouverneur du Sud-Kivu de s'abstenir de toute forme de complicité et complaisance en sanctionnant tous les responsables des Entités Territoriales Décentralisées qui ne s'inscrivent pas dans la vision du chef de l'État et qui ne travaillent que pour des intérêts égoïstes.