Sud-Kivu : Pomba solution, une deuxième police sous Théo Ngwabidje.

Départ sa création, le mouvement citoyen "Pomba solution" s'inscrivait dans le combat de lutte contre les antivaleurs qui gangrènent et bloquent l'émergence de la province du sud-kivu.

La sortie officielle à Bukavu de cette organisation , était l'organisation d'une marche de soutien aux institutions provinciales dirigeaient par le gouverneur Théo Ngwabidje Kasi qui était sous pression du Front Commun pour le Congo "FCC"; la plateforme électorale du sénateur à vie Joseph Kabila. 

Dès lors, ce mouvement citoyen a érigé son quartier général au quartier Panzi en commune d'Ibanda à Bukavu.

Selon les jeunes du quartier, ce mouvement citoyen s'est métamorphosé en une guérilla urbaine et substitué aux éléments de la police nationale congolaise. Ils rapportent plusieurs cas de violation des droits humains causés par les Pomba solution. 

Ces jeunes qui se sont confiés à libregrandlac.com, renseignent que les membres de ce mouvement citoyen ont au cours de l'année 2019 attaqué une famille à Cahi jusqu'à entraîner la mort d'un des membres de la famille qui protestait contre la vente de leur maisons et à ce jour, le dossier est pendant au Tribunal de Grande Instance de Bukavu.

Dans la foulée, deux jeunes de Pomba solution sont arrêtés dans la soirée du 5 juillet 2020. Les autres vont paralyser les activités à Essence-major-Vangu. La route qui mène vers Panzi est bloquée.  Les véhicules et les motos ne passèrent pas. Mécontents, certains jeunes brûlent des pneus sur la route nationale numéro 5 au niveau de l’essence. Ils clament l’innocence de leurs camarades accusés de meurtre d’une personne dans cette partie de la ville de Bukavu et seront libérés plus tard.

Le vendredi 1er mai 2020, des jeunes de Pomba solution cassent les flacons des vaccins de routine que les enfants devraient  recevoir au centre de santé de la croix rouge/Nguba. Des mamans manifestent leurs mécontentements le lundi 3 Mai 2020, autour du centre local de santé, non loin du marché Feu vert. Elles bercent leurs bébés dans les bras, l’air très fâché contre ces pomba solution qu'elles qualifient des voyous qui sont venus faire la loi au centre de santé croix rouge/Nguba et s'immiscer dans le dossier de gestion de cette structure sanitaire.

Au début du mois de Juillet 2020, le président syndical du marché Kamagema à Panzi est enlevé. Dans la matinée de jeudi 02 juillet 2020, une vive tension s’observe au marché Kamagema. Les vendeurs en colère exigent la libération de leur président syndical qui serait enlevé par les personnes non autrement identifiées.

Les Pomba solution avaient interviennent avec brutalité pour disperser les manifestants et usent des bois cloués pour mâter la manifestation. Tout ceci, se passe sous l'œil inactif des autorités urbaines et provinciales.

La cheffe de quartier Panzi, Mme Nsimire Buhendwa Aimée condamne ces agissements et souhaite voir l’implication des autorités urbaines pour recadrer ce Mouvement qui agit avec brutalité et sème terreur dans ce quartier.

En plus de cela, les Pomba solution font désormais la loi à Panzi. Ils règlent les contentieux entre habitants et au cas échéant, prononcent des jugements et exigent des amendes.

Une victime qui a requis l'anonymat précise qu'elle avait été tabassée à mort pour n'avoir pas payé à temps une dette qu'elle devait à sa voisine qui était partie se plaindre auprès d'eux.

Ces actes ignobles se passent en présence des autorités locales, urbaines et provinciales qui laissent la voie libre à ce groupe de gens que la population a à maintes reprises demander le démantèlement. C'est ici l'occasion de se poser la question sur la passivité des autorités sur cette question qui menace la quiétude des habitants. 

Au regard de ce tableau, sous la gestion Ngwabidje au Sud-kivu, il est possible de croire que les Pomba solution constituent une deuxième police nationale congolaise car exerçant presque les mêmes attributs que les forces de l'ordre dans différentes entités de la ville de Bukavu. 

 Il est impérieux pour les autorités compétentes de s'y mettre afin de mettre un terme sur cette situation qui au fil du temps constituera une épine dorsale pour la sécurisation de la ville de Bukavu et d'autres entités territoriales décentralisées.