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Sud-Kivu : Les enquêtes sont en cours, un slogan qui cache la complicité de Théo Ngwabidje dans les erreurs (Société civile)

Dans une lettre ouverte adressée au gouverneur de province du sud-kivu ce lundi 27 Juillet 2020, la société civile noyau de Bukavu condamne la posture de l'autorité provinciale face aux maux qui gangrènent la société.

Elle note que c'est pour la première fois de l'histoire du Sud-kivu, que tous les discours du gouverneur de province relatifs aux incendies, éboulements, naufrages et autres catastrophes qui se produisent à Bukavu et dans  les territoires de la province du sud-kivu se terminent par le refrain "les enquêtes sont en cours"*. 

Arrivé au pouvoir en 2019, l'autorité provinciale M. Théo Ngwabidje s'est fixé comme devise "gouverner autrement".  

La société civile s'attendait à une gouvernance proactive mais elle constate que jusqu'aujourd'hui les morts se retrouvent spoliés de leurs terres, les 5 cimetières de Bukavu à savoir : Musigiko, Km4, Lugamba, Ruzizi et Panzi sont spoliés et en voie de disparition,  des maisons sont construites sur des sites impropres, sans aucun respect des normes avec la bénédiction des services sous la responsabilité du gouverneur, des quartiers sont enclavés, des travaux de réhabilitation des tronçons routiers Place Mulamba-Frontière Ruzizi I après le décaissement de 3.500.000 dollars américains à l'arrêt, le chavirement d'un petit bateau paillote motorisé entraîné des morts, des dons des sinistrés des incendies de Nkafu détournés, la gestion calamiteuse de la caisse de solidarité Covid-19, la violation des droits humains par l'arrestation des opposants et tortures dues au non port des cache-nez. 

La réponse à ces préoccupations d'intérêt commun n'ont eu comme réponse : "les enquêtes sont en cours". 

Me Zozo Sakali, président urbain de la société civile fait savoir que nombreux courriers ont été adressés aux autorités provinciales pour signaler les abus des services des cadastres et titres fonciers sur terrain, les dénonciations sur l'implication des bourgmestres dans les boucheries foncières, des marchés et conférences ont été organisées sans rien changer et ces services continuent en toute impunité à s'accaparer des sites impropres, des cimetières et des maisons de l'État. La seule réponse : "les enquêtes sont en cours". 

"Monsieur le gouverneur, nous avons été surpris de vous voir avec votre délégation dans un reportage diffusé le 08 Juillet 2020 sur les ondes des chaînes de la province, déclarant l'ultimatum de 8 jours lancé aux habitants des cimetières de Ruzizi alors que les enquêtes sont en cours pour dénicher les vendeurs et qui sont vos collaborateurs", peut-on lire dans la lettre ouverte. 

Pour la société civile, ces enquêtes en cours auraient pu avoir le sens si le gouverneur avait eu le temps d'exploiter son rapport sur les incendies et les éboulements dans la ville, mais aussi si le lanceur de l'ultimatum ne serait pas protecteur des bouchers fonciers à Bukavu. 

Le bureau urbain de la société civile invite le gouverneur de province à arrêter ces enquêtes qui n'aboutissent jamais car sont rare qui ont des lopins des terres sur des sites impropres sans le concours de ses services et l'appelle à exhorter le ministre provincial des infrastructures à jouer pleinement et correctement son rôle dans la lutte contre les spoliations des marchés, maisons, terrains, cimetières et espaces publics à Bukavu.

Commentaires (Total : 1)

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Alain Mujishamba 28/07/2020 06:35:16

Vraiment vous avez bien dit l'article et bien reduge,et courage pour les travail fai

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