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Sud-Kivu : Shikama dénonce la filature dont sont victimes les jeunes Banyamulenge dans la zone sud sud-Kivu par les éléments de sécurité.

SHIKAMA/Banyamulenge dénonce une situation préoccupante qui prévaut dans les Territoires de Fizi, Uvira et Mwenga/Itombwe où la Communauté Banyamulenge subie une guerre injuste depuis plus de 3 ans.  

C'était au cours d'une conférence de presse tenue à Uvira le Jeudi 10 septembre 2020. 

Le président honoraire de cette structure M.Enock Sebineza a affirmé qu’il existe depuis plus de 3 ans  dans les hauts plateaux du Sud-Kivu une guerre d’épuration ethnique imposée par une coalition régionale constituée des congolais Maï-Maï alliés aux groupes armés burundais Red Tabara, de FNL/Nzabampema et des incursions répétées de l’armée burundaise dans les moyens et hauts plateaux de ces trois territoires sous un silence des acteurs locaux, nationaux et internationaux. 

Il s'appuie sur l'organisation internationale en l’occurrence Kivu Security, projet de recherche du Groupe d’Etudes sur le Congo, GEC en sigle et HRW, qui a dans son twetter de Jeudi 10 septembre 2020, affirmé ce que les banyamulenge ne cessent de clamer depuis plus d’une année pour dénoncer une collaboration avérée de certains éléments des FARDC avec les Maï-Maï qui endeuillent Minembwe et ses environs.   

Ce député national honoraire renseigne que les derniers cas en date sont des attaques contre plusieurs villages environnant la Commune de Minembwe depuis le début du mois de septembre 2020 et considère grave que des forces de défense censées protéger les civiles aient des éléments à son sein qui participent directement aux opérations d’épuration ethnique de sa propre population à l’instar de la Birmanie envers les Rohingyas. 

M. Enock Sebineza invite les autorités à prendre des mesures urgentes pour les écarter de leurs unités, les arrêter et les juger et fait savoir que sa communauté se réserve le droit de porter plainte contre ces commandants au service de la destabilisation des civiles innocents. 

Par ailleurs le coordonnateur honoraire de Shikama/Banyamulenge révèle que depuis plusieurs mois, il s’observe dans les moyens plateaux, la plaine de la Ruzizi et la ville d’Uvira, une véritable chasse à l’homme par le service de renseignement du Secteur opérationnel d’Uvira, des jeunes banyamulenge dans leurs mouvements normaux comme tous les autres qui descendent et remontent vers les hauts plateaux qui sont arrêtés, jetés dans ce cachot.  

"Ces arrestations sont suivies par des tortures et détentions dans des conditions inhumaines où ils sont privés de visites, des nourritures apportées par leurs familles n’atteignent pas les destinataires et sont tout simplement mangées par les gardes.Pire encore, 6 jeunes banyamulenge ( dont  une la liste est contenue dans le communiqué parvenu à Libregrandlac.com ce samedi) ont été nuitamment soustraits de ce cachot Bureau 2 à 2h du matin vers une destination jusque-là inconnue par les parents depuis le 26 août 2020", dit-il.   

Shikama/Banyamulenge exigeau gouvernement congolais, des opérations militaires pour neutraliser tous les groupes armés notamment  le Red Tabara, le FNL/Nzabampema et leurs alliés Maï-Maï car Seul le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans un Etat de droit protégera tout le monde.  

 M. Enock Sebineza lance un appel à tous les leaders des territoires concernés, de s'engager pour mobiliser leurs communautés pour la cohabitation pacifique, gage du développement".

 

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