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RDC : Et si le procès de 100 Jours n’était que de la « poudre aux yeux » (OPINION) ?

La corruption politique endémique en RDC constitue aujourd’hui le fléau qui détruit le pays depuis le lendemain du coup d’Etat militaire de Mobutu le 24 Novembre 1965.

Les différents régimes qui se sont succédés de Laurent-Désiré Kabila à Félix Tshisekedi en passant par Joseph Kabila ont fabriqués chacun ses nouveaux « Jouisseurs de la République » qui se moquent éperdument de la misère d’une population paupérisée depuis des décennies. 

La dernière illustration en date de cette faiblesse étatique concerne le procès contre la corruption et le détournement des deniers publics dit de « Procès de 100 Jours » opposant le ministère public représentant l’Etat congolais contre l’allié et le Directeur de Cabinet du président de la République, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi et son principal coaccusé le libanais Samih Jammal dont on dit très mal en point en prison à cause de son âge avancé, 83 ans. 

Malgré sa condamnation en première instance à 20 ans des travaux forcés pour corruption, Vital Kamerhe n’a jamais démissionné de ses fonctions de Directeur de Cabinet du chef de l’Etat ; bien que le principe moral même en dehors de la politique l’aurait contraint à cela si ce n’est le président de la République en personne qui le démettait.

Après 4 mois passé en prison pour son procès, soit du 08 Avril à Août 2020 et 18 refus de demande de liberté provisoire, ni manifestations de ses militants, encore moins les séances des prières collectives œcuméniques ne sont venues fléchir la position des juges ; Kamerhe demeurant incarcéré avant qu’il ne soit délocalisé dans un centre hospitalier pour cause de covid-19 avait-on annoncé. 

D’abord interné au Centre Hospitalier catholique Nganda, le croyant Vital Kamerhe qui arborait durant tout son procès son fameux t-shirt blanc avec chapelet de rosaire au cout s’est retrouvé chez lui à la maison ; avant qu’il ne soit à nouveau hospitalisé dans un autre centre médical de la place. Outre la tension artérielle dont il souffrirait, l’on dit de l’homme qu’il aurait également des problèmes cardio-vasculaires. 

Faits troublants tout de même, la sortie de Kamerhe de l’ocre pénitencier de Makala intervient après que l’épouse Kabila, Olive Lembe ait rendu visite à son épouse Hamida Shatur dans leur résidence officielle de la Gombe. Mais aussi juste après que la même épouse soit reçue en audience privée par le président de la République Félix Tshisekedi en personne.  Aujourd’hui Kamerhe serait « très mal » au point d’exiger une évacuation à l’étranger clament ses soutiens qui disent sa situation sanitaire grave.

Tout le monde se rappellera que lors de son intronisation en fonction, Félix Tshisekedi avait promis de faire de la lutte contre la corruption le « cheval de bataille » de son premier mandant à la tête du pays. 

Deux ans après son arrivée au pouvoir, c’est comme un désenchantement total malgré un crédit de sympathie encore à sa personne de la population : trois scandales sur cinq de corruption et autres détournements de deniers publics impliquent les membres de son administration si ce ne sont des proches collaborateurs.  

A quoi donc aura servi le procès en pompe de 100 Jours, les sauts de mouton toujours non terminés ; les embouteillages dans Kinshasa étant de belle. Mais aussi les maisons préfabriquées à travers le pays inachevées pendant que les millions de dollars sortis des caisses de l’Etat ont enrichis des individus au détriment de la collectivité nationale.

Et si tout cela n’était que de la « poudre aux yeux » se désole l’opinion en attendant peut-être les jours meilleurs.

 

Commentaires (Total : 2)

D
Dr Justin au sud kivu 18/10/2020 15:58:49

Ceux qui ont détourné pendant la période de kabila circulent librement, laisser Kamerhe en paix

C
Charmant 18/10/2020 13:58:38

Je condamne les mensonges et les affirmations gratuites de cet article. Vraiment vous êtes nuls. Acharnement pure et simple. Bokosuka

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