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Accord Félix-Kabila : Le fait que le Chef de l’Etat met au centre l’intérêt du peuple au détriment des intérêts partisans, c’est un mea-culpa, un désaveu qui mérite félicitations ( Tribune de Moïse Moni DELLA IDI)

Parlons-en de ce fameux, curieux, superstitieux et mystérieux accord qui a été signé entre  Félix TSHISEKEDI et Joseph Kabila et qui défraie actuellement la chronique. Je ne suis pas loin de penser à son existence. 

Du moment où Félix Tshisekedi déclare orbus et torbis qu’aucun accord ne peut être au dessous des intérêts du peuple… et que le salut du peuple est la loi suprême, cela veut tout simplement dire qu’aucun accord privé ne peut-être au dessus de la Constitution.  

  Au regard de l’évolution politique actuel, il est évident de déduire que celui-ci est à l’agonie et sa mort  clinique devient certaine.

D’aucuns disent déjà que cet accord est caduque, nul et non avenu. En sus, le Président de la République demande la mise en place d’une union sacrée pour  s’atteler à résoudre les problèmes du peuple, c’est une déclaration forte, qui correspond à ce  que j’ai l’habitude de qualifier : la politique de conscience et non de connivence moins  encore de convenance.

En un mot, c’est la politique des valeurs au profit du souverain primaire. Cette conception de  la politique correspond à ce que dit Aristote : « que la politique n’a de sens, de consistance et de substance que si et seulement si elle œuvre pour l’intérêt général.

Lorsque le Président de la République est à la recherche du large consensus pour une union  sacrée (une équipe nationale, un Léopard), une telle vision correspond à ma définition  arithmétique de la politique qui s’est inspirer de Sarkozy qui avait dit que : « la politique c’est  l’addition ».

Pour ma part la politique est non seulement l’addition mais aussi la multiplication  et non la division ou la soustraction. Lorsqu’il y a péril dans la demeure, tous les fils et filles, toutes tendances et sensibilités politiques et confessionnelles… confondues doivent se mettre ensemble pour sauver le pays.

Le Général DEGAULLE l’eu fait en France avant et après la guerre mondiale de 1940-1945. Il lança l’appelle de Brazzaville, de Londres et enfin de Paris à tous les Français de tous  horizons politiques de le rejoindre, ce qui fut fait et la France fut sauvée. Aujourd’hui, le faite que le Président Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat met au centre de ses  préoccupations, l’intérêt supérieur du peuple au détriment des intérêts partisans, c’est un  mea-culpa, un désavoue qui mérite félicitations, compréhension, réconciliation,  reconfiguration et requalification. 

Malgré tout ce qui nous a jusque là opposé et divisé, nous avons l’obligation patriotique et  politique de nous mettre ensemble.

Ne dit-on pas que l’erreur et humaine que persévérer c’est diabolique ? Vaut mieux tard que jamais !, qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire ? La bible dit : « qu’un royaume désunie ne peut pas gagner une guerre, il est voué à la destruction et à sa déchéance.».

Et le Coran aborde dans le même sens lorsqu’il dit que  « Dieu a créé les différentes races pas pour se diviser mais pour se connaitre et se mettre ensemble »..

Par cette déclaration, le Président de la République a fait là une amende honorable, devant  Dieu, la nation, le peuple et l’histoire.

La sagesse de BAKUSU dans la province de Maniema, territoire de Kibombo nous apprend que lors qu’un enfant brule une maison, pour le punir, on ne le jette pas au feu afin qu’il soit consumé ensemble avec la maison, mais on le sort et on  le protège loin du feu. C’est après qu’on va lui prodiguer des précieux conseils.

Tous les patriotes doivent soutenir cette démarche courageuse et périlleuse entreprise par le Chef de l’Etat pour débloquer le blocage et permettre le décollage du pays et cela au risque  même de sa vie.

C’est dans cet esprit que j’avais préconisé au lendemain des résultats tronqués, extorqués et  chaotiques des élections de 2018, la mise en place d’une commission justice, vérité, réconciliation et paix (JUREVEPA). In tempore non suspecto, comme quoi, on ne peut pas  me soupçonner de le dire maintenant au regard de la météo politique du moment.  

Que Dieu bénisse le Congo ! 

Moïse Moni DELLA IDI, Porte parole du peuple

 

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