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RDC : Roger Lumbala Wa Tshitenga arrêté et incarcéré en France à Paris

Des nouveaux ennuis judiciaires en France pour Roger Lumbala Wa Tshitenga, ancien chef rebelle congolais dans les années 1990-2000 devenu opposant politique.

L’ancien chef de guerre congolais traqué depuis des années par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH) est incarcéré à la prison de la Santé. 

Selon des sources, l’homme de 62 ans souffrant du diabète et de la tension artérielle a été mis en examen à l’issu de sa garde-à-vue.

L’ancien seigneur de guerre soupçonné par les Nations unies de massacres de civils -mais aussi de viols, de torture, de cannibalisme et de pillages- a été arrêté en pleine rue à Paris le 29 décembre 2020. 

On lui reproche également sa « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité et complicité de crimes contre l’humanité » comme l’explique un Rapport de la mission internationale de recherche sur les crimes commis, en violation du droit international, contre les Pygmées Bambuti dans l’Est de la RDC détaille des atrocités. 

Les faits concernés et reprochés à Roger Lumbala se sont passés entre 2000 et 2003 dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, dans le Nord-Est du pays.

A l’époque, Roger Lumbala était à la tête du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N). 

Avec les troupes du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, les hommes du RCD-N de Lumbala tous deux soutenus par l’Ouganda s’étaient coalisés pour reconquérir un territoire contrôlé par le RCD-Goma, un autre mouvement rebelle ennemi d’obédience rwandaise.

L’opération « Effacer le tableau » lancée en octobre 2002 fut détaillée dans un rapport de février 2003 avec « un schéma de braconnage, de pillage, de meurtre et de viol comme tactique de guerre ». 

L’interpellation de Lumbala pour « complicités de crimes contre l’humanité» commis en 2002 selon le parquet anti-terroriste français serait une première procédure lancée sur la base du rapport mapping de l’ONU.

Ce document recense les crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003.

Le mouvement le RCD-N de Roger Lumbala y est accusé d’avoir commis des actes de cannibalisme en Ituri, cette procédure ayant été ouverte en 2016. 

Pas une première…  Deux fois arrêté au Burundi et en Russie, deux fois Roger Lumbala avait échappé à une extradition à Kinshasa où il était accusé de « haute trahison et complicité avec le mouvement rebelle du M23 », alors que sa présence avait été signalée en Ouganda et au Rwanda. Il n’avait eu la vie sauve que grâce à des relations en France comme il l’expliquait lors d’une conférence matinée politique à Bruxelles. 

 

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