Goma : la population en colère après la dispersion de la marche des enseignants pour la réouverture des activités scolaires et universités

La police n’a même pas permis aux enseignants de marcher pour déposer leur mémorandum à l’hôtel du gouvernement. Aussitôt sortis de leur lieu d’organisation, les enseignants ont été dispersés par la police ce mercredi 20 janvier dans la ville de Goma.

En colère, la population a barricadé les axes principaux qui mènent vers le centre-ville. La Route Kinyumba, la route Goma-Seke et celle de Katoyi ont été la cible de la population en colère et qui veut à tout prix que les enfants étudient. Des pneus ont été brûlés sur la chaussée, des pierres érigées sur trois axes principaux. Cette situation a perturbé la circulation tout l’avant midi.

Des habitants dénoncent la mauvaise volonté du gouvernement Congolais qui selon eux sacrifient l'éducation des enfants au détriment de l'argent. Ils disent ne pas comprendre pourquoi les Églises, Bars, Restaurants, Marchés, sont ouverts pendant que les écoles et universités avec des élèves et étudiants bien informés et identifiés restent fermées.

 « Je ne comprends pas pourquoi les Bars, Restaurants, marchés, Eglises, … où des personnes qui ne sont pas identifiées entrent sans problème, mais on place un cadenas sur les écoles et universités où tous les participants sont très bien identifiés et instruits. Ce covid-19, n’attaque que les enfants à l’école ? Pour quoi ces gens veulent tuer l’éducation de nos enfants ? Je demande la démission du ministre congolais en charge de l’éducation », soutient Marie Matofali, une femme ménagère de la ville de Goma.

 Visiblement fâché, un parent qui observe ce qui se passe devant lui, affirme que les autorités congolaises veulent seulement tuer l’éducation en RDC pour des fins purement politiques.

« Ils ont besoin de tuer l’éducation dans notre pays pour qu’ils s’éternisent au pouvoir. Ils construisent un Congo sans intellectuels. Leurs enfants étudient loin de la RDC, voilà pourquoi ils ne veulent pas que nos enfants étudient. Nous allons revendiquer ce droit que nous donne la constitution de notre pays jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause », décide Eugene Mugaruka Birindwa, parent des élèves et étudiants à Goma.

« Depuis que cette mesure est entrain en vigueur, plusieurs cas de grosses précoces, mariages précoces et autres bavures ont été enregistrés en RDC », déclare Judith Paluku Ombeni, une étudiante de la ville de Goma.   

C'est vers midi que la police a dégagé les principaux axes barricadés.